Monday, March 7, 2011

Schedule For Thomas Meyer's 2011 Visit

13-14 September, Edmonton.  Contact: Ernest Pelletier (780-436-6203)

15 September, Calgary.  Contact: Christine (403-217-9514)

16-18 September, Vancouver (Waldorf School, Rudolf Steiner Centre, Christian Community).  Contact: Ann Watson (250-653-4184)

21 September, Vancouver Island.  Contact: Ann Watson (250-653-4184)

23-24 September, Portland.  Contact James Lee (503-249-3804)

28 September - 2 October, Sacramento.

Pour ma chère sœur, Ingeburg Lüdke

- De son frère Gerhard

Notre mère t’a déposée dans ton berceau. Dieu t’a bénie avec le signe astrologique du Lion. Dans la nature, le lion est le roi du règne animal. Pour les êtres humains le signe du Lion représente l’effort inlassable vers un but toujours plus noble dans sa vie.

Lorsque nous inventions nos jeux d’enfants ensemble, qui était toujours le chef? Inge. Elle l’était aussi à l’école. Et dès le jour où elle est partie confronter le grand monde, elle s’est toujours efforcée d’atteindre des buts élevés, d’améliorer le monde. Ma sœur et moi – son frère né sous le signe du Sagittaire – percevions comment le soleil brille sur chacun.

Ça, c’était notre Inge. Que Dieu lui donne une paix éternelle. Nous nous souviendrons toujours d’Inge – elle a sa place dans nos cœurs.

Avec tout notre amour,

Ton frère Gerhard, ta belle-sœur Irene, toute ta famille et tes amis. Que la paix soit avec toi.

For My Dear Sister Ingeburg Lüdke

- by her brother Gerhard

For my dear sister Ingeburg!


Our mother laid you in the cradle. God blessed you with the astrology sign Leo. In nature the lion is "King of the Animal World." For humans the Leo sign is the never ending striving for a better and higher aim in life.

When we created our games as children, who was always the leader? Inge. As she was in school. The day she faced the open world, she was striving always to higher aims, to make it a better world, and so went her influence. My sister and I — her brother with the astrology sign Sagittarius — let the sun shine on everybody. That was our Inge. May God give her a peaceful eternal life. We always will remember Inge - she has a place in our hearts.

Our love,

Your brother, Gerhard, your sister-in-law, Irene and all your family and friends. Peace be with you.

Souvenirs d’Inge Ludke, 1915 - 2011

- Angelica Thiemann et Inge-Barbara Bastian, 23 janvier 2011

J’ai connu Inge quand j’ai commencé à participer à un groupe de la Société anthroposophique, aux alentours de 1986. J’ai rapidement appris que lorsqu’elle se mettrait à parler, son discours n’aurait qu’un lien ténu avec le sujet à l’étude, reflèterait plutôt ses propres préoccupations concernant les questions de spiritualité, et serait relativement long. Vers la fin de sa vie, le sujet en question avait généralement rapport aux anges. Souvent, il lui arrivait de ne plus pouvoir retrouver tous les exemples qu’elle voulait donner; elle disait alors « et ainsi de suite, et ainsi de suite… » et reprenait allègrement son discours. Elle avait coutume de nous dire que nous devrions nous occuper de ce qui se passait dans le monde, laissant transparaître sa conviction que nous ne savions pas grand-chose.


Ce n’était que lorsque j’étais seule à seule avec elle pour un échange ou pour la conduire quelque part en auto, qu’elle révélait combien elle était aimable, chaleureuse, et pleine de reconnaissance, même pour les moindres gestes. Et que dire de son enthousiasme, qui l’amenait littéralement à sauter de joie, même à 90 ans!?

Elle avait un goût prononcé pour les sucreries et en offrait généreusement à ceux qui l’emmenaient en voiture, en signe de reconnaissance pour le service rendu.

Durant ses dernières années, Inge adorait donner ses cours de mythologie dans le cadre du dépar-tement de Continuing Education de l’université McGill. Elle avait l’habitude de faire le trajet à pied, de son appartement à Westmount jusqu’à l’université, et ce jusqu’à l’âge de 90 ans et plus. Lors-qu’elle a cessé d’enseigner à McGill, plusieurs de ses auditeurs dévoués lui ont prié de continuer à donner des cours chez elle, ce qu’elle a fait avec la plus grande joie.

Elle adorait la poésie, et en écrivait beaucoup. Elle avait l’habitude d’offrir à notre groupe des poè-mes spécialement composés pour les différentes occasions. Comme elle refusait avec véhémence les commodités modernes, elle les tapait sur sa machine à écrire, appareil pour lequel elle avait de plus en plus de difficulté à trouver des rubans.

Je n’ai retrouvé qu’un seul de ses poèmes, daté du 24 février 1997. Le voici. Bien que la traduction ne respecte pas les rimes de l’original, elle pourrait donner un sens de qui était réellement Inge.


En regardant une grosse tempête de neige


Silence et calme
Dansent une ronde
Dans le monde intérieur
Qui nous tient ensemble.


Les sons aigus rayonnent,
Les sons doux peignent,
Les sons gravent veulent
Ce que nous devrons faire à l’extérieur
Comme nous avançons un pied devant l’autre.
Sur le bord du chemin un monstre grogne,
Au loin la tentation reluit,
Devant une porte un mendiant est assis.


Silence et calme
Nous donnent des lunettes pour
Mieux contempler le monde,
Pour mieux respecter les hommes.


Ne ferme pas les yeux
Sur des choses qui semblent sans valeur;
Accepte la douleur qu’elles provoquent en toi
Et accueille-les dans ton cœur.

 
Ins große Schneetreiben blickend

Die Stille und das Schweigen
Tanzen einen Reigen
In der Innenwelt,
Die uns zusammenhält.


Hohe Töne strahlen,
Sanfte Töne malen,
Tiefe Töne wollen
Was wir draußen sollen,
Wenn ein Fuß dem andern folgt,
Am Wegesrand ein Untier grollt,
Von ferne die Versuchung blitzt,
An einer Tür ein Bettler sitzt.


Das Schweigen und die Stille
Schenken uns die Brille
Zu bess'rer Weltbetrachtung
Zu gröss'rer Menschenachtung.


Schließe nicht die Augen
Vor Dingen, die nichts taugen;
Lasse sie nur schmerzen
Und nehme sie zu Herzen.

MOT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL - March 2011

Chers amis,

Dans la semaine du 13 février, j’ai appris le décès de trois personnes de notre communauté anthroposophique de Thornhill, en Ontario. Robert Nason et Michelle Monkhouse sont morts au début de la semaine, les deux âgés dans la vingtaine. Leur décès inattendu a bouleversé les familles et les amis. Veronica Jackson est morte le vendredi de la même semaine, mettant un terme à sa lutte contre le cancer et à sa vie de service aux autres, à l’intérieur et à l’extérieur de la communauté Camphill en Ontario.

Tout en portant dans mon cœur et dans mes pensées la traversée du seuil de ces trois individus, je m’interrogeais sur le moment de leurs décès. C’est alors que, il y a quelques jours, je me suis réveillé le matin dans un moment de clarté intérieure : serait-il possible que Veronica ait traversé le seuil pour venir en aide à Robert et Michelle? qu’elle ait parlé à sa propre maladie pour dire : Le moment est venu; on a un besoin urgent de moi de l’autre côté. Tu peux terminer ta tâche dans ma vie actuelle pour que je puisse traverser maintenant.

Je ne peux accueillir une telle pensée en moi que comme une possibilité, une possibilité toutefois qui serait parfaitement en harmonie avec la Veronica Jackson que j’ai appris à connaître ces dernières années. Comme élève de l’anthroposophie elle était à la fois mûre et pleine de compassion, prête à servir les autres partout là où le besoin se faisait ressentir.

Est-il donc possible que nous qui avons pris connaissance de ces trois passages du seuil ayons par le fait même été témoins d’un acte karmique? Un geste né de rapports karmiques venus du passé, ou né par contre de la profonde reconfiguration du karma rendue désormais possible grâce à l’être et à la présence du Christ comme Maître du Karma?

Même si Rudolf Steiner affirmait que la connaissance de la réincarnation et du karma à la lumière de la science de l’esprit constituait la tâche centrale de son existence, ce n’était que vers la fin de sa vie qu’il ait pu donner toute l’envergure des résultats de ses recherches sur le karma et décrire l’influence de l’événement christique sur l’action du karma dans nos vies. Il est donc juste que pour notre Assemblée générale annuelle du mois de mai à Vancouver, nous nous penchions sur cet aspect de son travail dans le contexte de la commémoration du 150e anniversaire de sa naissance.

Le thème de notre congrès lors de l’AGA sera: Comment le karma peut-il guérir? Permettez-moi de présenter ce thème en me référant à un épisode de l’histoire de Perceval. Au moment où Perceval prend consciemment la décision de retrouver le Château du Graal pour prononcer la question guérissante devant Anfortas, Gauvain se trouve à ses côtés. Ce dernier se fait accuser d’avoir tué ignominieusement un roi. Gauvain est abasourdi; il doit pourtant relever le défi que son accusateur lui lance; il doit obéir à ce moment karmique même s’il trouve que cette accusation n’a aucun lien avec sa propre vie. Pourtant, c’est par ce geste d’obéissance et les événements qu’il entraîne que Gauvain sera amené, étape par étape, jusqu’à la Terre des Merveilles. C’est dans ce pays qu’Anfortas a été blessé, c’est cette terre qui doit être guérie avant que Perceval dans son trajectoire à lui puisse percer jusqu’au Château du Graal. Par conséquent, ce qui est à l’origine de la conquête de cette terre et de sa guérison par Gauvain, c’est le fait que, se trouvant face à un moment karmique, il a envisagé la situation sans broncher et a demandé : Comment se fait-il que cela m’arrive à moi?

C’est dans ce contexte d’énigmes karmiques, voire de nœuds karmiques, que je me propose de parler de la motion qui sera déposée à l’assemblée générale annuelle d’avril au Goetheanum. Cette proposition réclame un vote de non-confiance à l’égard du Comité exécutif et définit une procédure de sélection pour constituer un nouveau Comité exécutif. La motion paraîtra dans son intégralité dans le prochain numéro de Anthroposophy Worldwide. Nous portons, les membres du conseil et le cercle des responsables de Classe, cette situation dans nos cœurs et dans nos pensées, et une lettre de Monique et de moi-même au nom du conseil vous sera envoyée sous peu.

Cette motion a été déposée dans le contexte de certaines décisions prises récemment au Goetheanum touchant la Section des Arts plastiques de l’École de Science de l’Esprit. Plusieurs membres de cette section trouvent qu’ils n’ont pas encore reçu de réponse suffisamment claire de la part du Comité au Goetheanum pour expliquer pourquoi leur section n’a plus ni responsable ni collaborateurs au Goetheanum. À leur avis, l’actuelle crise financière ne suffit pas à expliquer cette décision.

Je comprends bien le désarroi de nos collègues de la section des Arts plastiques, et je souhaite ardemment qu’ils puissent trouver un terrain d’entente avec le Goetheanum et plus précisément avec le Comité exécutif. Ce serait une perte pour nous tous si jamais ces artistes sentaient le besoin de se détourner du Goetheanum et éventuellement même de l’École de Science de l’Esprit. D’autre part, j’ai beaucoup d’estime pour la manière dont chaque membre du Comité au Goetheanum porte une compréhension de la Société anthroposophique comme société universelle, mondiale, et je respecte l’engagement avec lequel chacun de ces individus travaille à faire de cette idée une réalité. Au cours des dernières années, plusieurs membres du Comité au Goetheanum ont encouragé et ont participé de diverses façons à la vie de notre Société au Canada. Et les différentes réunions au Goetheanum m’ont permis de voir à quel point ils ont lutté pour résoudre les situations difficiles auxquelles ils ont dû faire face. Ils forment un cercle de collègues profondément engagés. Dans l’éventualité que cette motion si étroitement conçue réussisse, je ne peux pas imaginer que la procédure qu’elle préconise pour choisir un nouveau Comité exécutif ait comme résultat une configuration d’individus aussi aptes à encourager l’épanouissement d’une Société anthroposophique vraiment mondiale.

En vivant intérieurement avec cette situation, tout comme j’en ai connu d’autres semblables au cours de mon mandat comme secrétaire général, je continue à chercher une façon de saisir ce qui essaie de se faire comprendre ici. Dans son livre, The Challenge of Spiritual Language, Martina Maria Sam suggère que l’idée d’approcher une question ou situation de plusieurs côtés, disposés autour d’un centre ouvert, est une image qui reflète la pratique de Rudolf Steiner voulant que l’on caractérise les pensées ou les situations plutôt que de les définir. Dans une situation comme celle qu’a précipitée la motion en question, il y a une tendance pour chaque point de vue qui se fait entendre ou encore qui réclame une action énergique, à vouloir s’approprier l’espace de ce centre ouvert. Je propose alors que nous, au Canada, nous efforcions de comprendre cette situation particulière d’une manière analogue à celle que nous pouvons utiliser pour comprendre le mieux possible notre propre pays et notre Société; c’est-à-dire, placer autant de perspectives diverses que possible, y compris celles que j’apporte dans la présente lettre, autour de la périphérie, permettant ainsi à la lumière de pénétrer à travers elles pour éclairer l’espace ouvert du centre. Car de ce geste de comprendre à partir de la périphérie, avec une véritable compréhension johannique de ce que veut dire « comprendre », il nous sera peut-être possible de discerner des chemins jusqu’ici inconnus pour aller de l’avant.

Avec la présente lettre je vous écris pour la dernière fois en tant que Secrétaire général. Durant les sept dernières années, beaucoup d’entre vous m’ont accueilli dans vos cercles d’activité anthroposophique et dans vos vies. À travers ces rencontres humaines, qui sont le cœur même de tout ce que Rudolf Steiner voulait rendre possible grâce à la science de l’esprit, nous avons cherché ensemble à comprendre ce qui nous est demandé en tant que Société anthroposophique au Canada. Je vous remercie, chacun d’entre vous, de ce que vous m’avez donné; j’ai pu grandir de bien des manières en vous connaissant.

Au mois de mai prochain, les membres présents à l’Assemblée générale annuelle de Vancouver auront l’occasion de confirmer Arie van Ameringen comme notre nouveau secrétaire général. Paul Mackay sera présent à cette rencontre au nom du Comité au Goetheanum. J’ai appris à connaître Arie et à l’estimer comme membre de notre conseil national. Je lui offre mon appui total dans cette nouvelle étape de sa vie, en lui exprimant ma profonde reconnaissance d’avoir accepté de nous servir en tant que Secrétaire général pour le Canada.

Philip Thatcher

Secrétaire général

Wednesday, March 2, 2011

Group Meditation - A response to the article by Nick Thomas

- by Élyse Pomeranz

I am grateful to Nick Thomas for his article on Group Meditation.  Mark McAlister asked if anyone has read the books by Arthur Zajonc and Michael Lipson. I have worked with both individuals and read Arthur's book. It is out of a conversation with Mark that this response to Nick's article arises.
Nick Thomas points out that we are vulnerable to influences from other members of our group when we are involved in meditation. It is his view that none of us are really morally strong enough to be able to step into meditative work in a group setting.

.. when through his esoteric development man has gradually succeeded in making his astral body free and independent of the members of human nature, it is necessary that he should arm and protect himself first of all against possible influences of other astral bodies.  For when the astral body becomes free, it is no longer protected by the physical and etheric bodies which are a strong citadel for the astral body.  It is free, it becomes permeable and the forces of other astral bodies could easily work into it.  Astral bodies stronger than itself can gain influence over it unless it can arm itself with its own forces. -   Rudolf Steiner, The Effects of Spiritual Development, Lecture 7, (Translation by A H Parker 1978).

I appreciate that meditative work takes us into the spiritual world and requires great care.
What denotes the dangers of group meditation and how can we discern that they are present? Most important, how do we “arm ourselves with its ( astral body’s) own forces” that are the protection or precautions necessary to be fruitful in the work of Group Meditation?

The first and most obvious protection in this work is to give attention to the presence of the Christ impulse in relation to inner work with others.

for where there are two or three gathered together in my name, there am I in the midst of them.

The Christ presence,  or the  “I am” of the individual, is the place out of which each person may work. In that sense it is the individual ego that is the guide in group work.

In my years training with the Foundation of Shamanic Studies we were taught to find our spirit guides and to be entirely obedient to these spirits, most often in the form of animal guides. In giving over our own responsibility to choose our own path in the inner realms I can see that this work was atavistic, a turning back to a time when one person, the shaman, was active on both sides of the threshold simultaneously. This is no longer the work of a single individual, you could say that we are all required to learn to navigate consciously, fully awake on both sides of the threshold . We are not to rely on another to do this. Nick Thomas suggests that we might be led in a direction without our awareness as the astral body would be free and unaware it was being influenced. That is where the work must stand strongly in an awake, ego consciousness activity.

Although meditative work is described as taking place outside of the realm of the senses, I can see that in many meditative practices arising out of Anthroposophy there is an activity of what are called the higher senses (in Steiner’s picture of the twelve senses). The sense of the other (Ego Sense), the sense of thought (conceptual sense) , and the sense of language . These senses are called upon in the preparation and focus of many meditative practices (such as working with a phrase or verse).

We begin with a grounding in the world of sense perception (including the higher senses).  That gives us the presence in our “ I am” out of which we can surrender the sense based experience to allow a spiritual experience to occur. We then use those higher senses to reflect upon what we experienced. It is particularly fruitful to create an activity of listening openly to all experiences. Each individual can receive the work of the others and discern from that what they can take up in relation to their own individual tasks and life work.

I have attended five weekend workshops with Michael Lipson.  He took great care to create a mood of reverence and to offer to the group a text that was sacred, such as a phrase from the New Testament. We were encouraged to explore this text and he suggested various techniques. We were free to explore them as we could and felt comfortable to do. Afterwards he created a very strong attitude of respectful listening where we “ harvested” what we had experienced. The gesture was of respect and interest in the individual experiences. We opened and closed the work very consciously so that our attention was directed towards the work. We did the work and then our attention was directed back to everyday life .

I also attended two weekend workshops with Arthur Zajonc.  He spoke at length about the hygienic practices that ensured a “safe” practice where one would not be subject to dramatic Luciferic encounters but rather where one could take steps every day to strengthen and clarify the experiences one has in meditative life. This practice was encouraged whether meditating individually or in a group. He spoke about the entrance or gateway of humility, and letting go of expectation or the need for any particular result. He described a practice of inwardly creating an image, a sound, a phrase and then dissolving it to allow an after-image to appear. We were instructed to leave the meditative activity with a mood of gratitude and reverence.

Last year at the Toronto Waldorf School the faculty took up Arthur Zajonc’s work setting aside 15 minutes in each meeting to practice in this way. 7 minutes was the practice and 7 minutes sharing the experiences in small groups. We did this for 15 consecutive meetings. There were several key attributes to this practice.

1) The choice to participate or not was a free deed.
2) Each individual decided what they would work with as they created an inner image/phrase. There were various suggested questions related to the school that were possible focal points. No one was required to work with any of them.
3) Each individual was free to share or not out of their experience.

Coming together at the end of a long day to give our attention to the school in this way was rejuvenating and created a very warm presence in the room out of which to work. Many people spoke to me over the weeks of feeling more connected to the spiritual world on a daily basis. Each person had an experience that related to their level of interest in the work and in response to their individual questions.

Out of my experience, I would say that the clarity of intention, the freedom to participate or not, the mood of reverence and finally the open non-critical sharing of experience are necessary to mitigate the dangers that Nick Thomas has pointed towards. This topic deserves ongoing sharing of experiences and questioning of practices.

Two closing questions: Why would Steiner suggest that we arm and protect ourselves if we were not being asked to step towards this work?  Can group meditation provide a vessel where beings of the hierarchies can present their gifts such as courage, wisdom, story or imagination - gifts that cannot always be perceived or received out of individual work?

Letter from Philip Thatcher - March 2011

Dear Friends,

During the week of February 13th, I received word of the deaths of three persons in our Thornhill anthroposophical community in Ontario. Robert Nason and Michelle Monkhouse died early in the week; both were in their twenties and their unexpected deaths have shaken their families and friends. Veronica Jackson died on the Friday of that week, bringing to a culmination her struggle with cancer and her life of service within and beyond the Camphill community in Ontario.

As I have carried this trinity of individuals crossing the threshold in my heart and thoughts, I have lived with the timing of their deaths. Then I awoke a few mornings ago with a clear moment of recognition: Is it possible that Veronica crossed the threshold when she did in order to support Robert and Michelle?--saying, in effect, to her illness: The time is now at hand, I am urgently needed on the other side, and you can finish your task in my life so that I can cross over.

I can only hold such a thought as a possibility, yet one that would be fully congruent with the Veronica Jackson I came to know in the past several years--a mature, compassionate student of anthroposophy, ready to serve fellow human beings whenever and however that service was needed.

Is it then possible that we who became aware of these three crossings of the threshold witnessed a karmic deed? And if so, what manner of karmic deed? A deed born out of relationships coming from the past, or out of the profound reconfiguring of karma now possible within the being and presence of Christ as lord of Karma?

It was only toward the close of his life that Rudolf Steiner could bring the full extent of his research into karma and show how the Christ event has affected the working of karma in our lives. Yet he said that bringing this picture of reincarnation and karma out of spiritual science was the core task of his life. Therefore, it is fitting that we take up this aspect of his work at this year's Annual General meeting in Vancouver in May, in the context of celebrating the 150th anniversary of his birth.

The theme for the AGM conference will be: How Can Karma Heal? Let me introduce the theme with an incident from the story of Parzival. As Parzival awakens to his resolve to return to the Grail Castle and speak the healing question to Anfortas, Gawan stands alongside him and is accused of dishonourably killing a king. Gawan is dumbfounded, yet must answer the challenge handed to him by his accuser; he must obey this karmic moment even though he cannot as yet find an inner relationship to it. Yet through this act of obedience and the encounters that it brings, Gawan is led, step by step, into the Land of Wonders. This is the Land where Anfortas was wounded and the Land which must be healed before Parzival and his story can pierce through to the Grail Castle. Gawan's taking of responsibility for this Land and its healing begins with him staring into a karmic moment and asking: Why is this happening to me?

It is within this context of karmic riddles, and sometimes knots, that I want to take up the motion that has been submitted to the Annual General Meeting in April at the Goetheanum, seeking a vote of non-confidence in the Executive Council and setting forth a process for selecting a new Executive Council. The motion in full will appear in the next issue of Anthroposophy Worldwide. Our Council and circle of Class Holders have been carrying this situation in our hearts and thoughts, and a letter from Monique and me on behalf of our Council will soon be coming to you.

This motion has been put forward in the context of decisions recently made at the Goetheanum that have affected the Visual Arts Section of the School for Spiritual Science. Many members of this Section feel they have yet to receive from the Executive Council the clarity they need as to why their section no longer has a leader and co-workers at the Goetheanum. For them the current financial situation alone does not account for this decision.

I can understand the distress of our colleagues within the Visual Arts Section and am concerned that there be resolution of their relationship with the Executive Council and others at the Goetheanum. It would be a loss to all of us in the Anthroposophical Society if these artists came to feel that they must turn away from the Goetheanum and even the School for Spiritual Science. Yet I also value the way each member of the Executive Council carries an understanding of the Anthroposophical Society as a world society and works toward making that understanding a reality. Executive Council members have supported and participated in the life of our Society in Canada in a variety of ways over the past several years. From my meetings with them at the Goetheanum, I further know of the extent to which they have gone to work through the difficult situations that have come to them. They are a committed circle of colleagues. Should this narrowly conceived motion prove successful, I cannot imagine that the process set forth in it for selecting a new Executive Council would result in a configuration of persons as capable of enabling a worldwide Anthroposophical Society.

As I have lived with this situation, and like situations during my time as General Secretary, I have continued to search for a way of comprehending what is wanting to be recognized. In her book, The Challenge of Spiritual Language, Martina Maria Sam suggests that the image of approaching a question or situation "from various sides around an open middle" is a reflection of Rudolf Steiner's practice of characterizing thoughts or situations, rather than defining them. In a situation such as the one precipitated by this motion, there is a tendency for each of the points of view in the air or wanting to go into the will to claim that open middle for itself. So I suggest that we in Canada work at comprehending this particular situation in a manner similar to that with which we best comprehend our land and our Society--by placing as many perspectives as come to us, including those I have brought in this letter, along the periphery and letting light shine through them into that open middle. For out of that practice of comprehending from the periphery, with a true Johannine understanding of what it is to comprehend, we may discern the movement of ways forward not yet seen.

This letter is my last to you as General Secretary for Canada. During the past seven years, many of you from across the country have welcomed me into your circles of anthroposophical work and into your lives. Within the human meetings that are at the heart of all that Rudolf Steiner wanted to make possible through spiritual science, we have sought together to comprehend what is being asked of us as the Anthroposophical Society in Canada. Thank you, one and all, for what you have given to me; I have grown in many ways through knowing you.

This coming May members present at our Annual General Meeting in Vancouver will have the opportunity to confirm Arie van Ameringen as our next General Secretary. Paul Mackay will be present at that meeting on behalf of the Executive Council. I have come to know Arie as a valued colleague on our Council and extend to him my full support for this step in his life, with gratitude for his being ready to serve us as General Secretary for Canada.

Philip Thatcher,
General Secretary