Le festival de la rencontre avec le Moi supérieur
Je viens de revenir d’une réunion avec le Collegium de l’Amérique du Nord. Le groupe est constitué de représentants de la Section d’anthroposophie générale et des autres sections. Les participants se réunissent deux fois par année pour partager leurs recherches en Science de l’esprit. Je fus chaleureusement accueilli comme un nouveau membre représentant le Canada.
En premier lieu, ma participation se limitait à écouter le partage de leurs recherches sur les quatre éthers. À la fin de l’année, je devrais être en mesure de vous communiquer des résultats sur ce sujet fort complexe.
Sur le chemin de retour de Kimberton (Pennsylvanie), je me suis arrêté au Lac George, un magnifique endroit au pied des Adirondacks. Je suis arrivé dans un village qui préparait l’Americade, le plus grand rassemblement de motards au monde (plus de 50,000 personnes). Mon sommeil fut écourté par les vagues de vrombissement des moteurs.
On peut affirmer que c’est le festival de la personne qui cherche la liberté de mouvement.
Quand nous parlons de la Pentecôte, nous nous référons à la liberté d’un autre niveau. Qu’est-ce que cela veut dire? Le festival de la Pentecôte permet la réunion de l’être humain avec le Saint Esprit; c’est le travail de chaque individualité pour se libérer de sa nature terrestre et devenir un véritable être humain en établissant un lien avec son Moi supérieur. Par un travail sur soi, il participe au développement de l’humanité entière. Il ne travaille plus à partir du courant héréditaire mais prend sa racine dans la libre individualité. Cela signifie qu’à notre époque l’impulsion christique de l’action libre se fait au-delà des groupes, nationalités et origines ethniques.
Au Congrès de l’AGA à Vancouver, Philip Thatcher a attiré notre attention sur l’importance de l’action librement exécutée dans le processus du karma qui guérit. Paul Mackay a élaboré davantage cette idée lors de sa présentation. Il a posé la question suivante : Quelle est votre contribution au destin de notre temps? Il a mentionné trois étapes, comme aide, dans le développement personnel.
1 Qu’est-ce que je veux changer dans ma vie ?
2. Comment est-ce que je peux arriver à un changement qui perdure ? En l’amenant dans mon sommeil ce changement devient un idéal.
3.L’importance d’un dialogue intérieur dans ce processus de changement. Comment établir un pont entre l’idéal et les faits de la vie réelle ?
En portant un regard sur l’assemblée annuelle au Goetheanum et les événements qui se sont déroulés avant et après, nous pouvons remarquer qu’il y a eu de l’incompréhension, de l’inquiétude par rapport à `l’information qui circulait. Aussi, la question de la représentation des membres lors des votes est devenue cruciale.
Des membres dans les différentes parties du Canada ont spontanément formé des cercles de chaleur de soutien aux membres qui se rencontraient à Dornach. Les rapports qui ont été écrits par des membres sur le déroulement de l’assemblée mentionnent comment le comité directeur s’est efforcé d’expliquer les décisions difficiles qui ont été prises au cours de l’année.
Qu’est-ce que nous pouvons apprendre de ces événements ?
Il est certain que cela nous ramène à la communication dans le vrai sens i.e. une information qui est partagée, commune et qui fait part de la construction de la communauté. L’information devient non-pertinente si elle n’est pas prise en considération de façon positive. La rencontre entre les personnes favorise ce processus de communication.
L’imagination de la Pentecôte présente une communauté spirituelle constituée de la réunion du moi supérieur de chaque individualité. Nous sommes appelés à participer à cette imagination.
Pour conclure, je voudrais remercier France Beaucage et Philip Thatcher pour le travail inspirant qu’ils ont fait pour la Société Anthroposophique au Canada. France a porté la question financière avec rigueur et un grand engagement moral. Philip, par ses nombreux voyages, ici comme à l’étranger, a créé des possibilités de rencontres réelles entre les membres.
Arie van Ameringen,
Secrétaire général