Un congrès sur l’expérimentation épistémologique
- Tim Nadelle
Dans la préface de l’édition de 1918 de La Philosophie de la Liberté, Rudolf Steiner écrit:
Deux questions primordiales concernant la vie de l’âme humaine dominent cet ouvrage. La première : Est-il possible de se former de l’entité humaine une conception pouvant servir de support à tout ce que l’expérience ou la science apportent à l’homme? (traduction Éditions Anthroposophiques Romandes)
Steiner aborde ce problème dans le troisième chapitre, qui – par rapport aux réponses qu’on y trouve – sert de germe pour le développement des quatre chapitres suivants. Si nous choisissons d’emprunter le chemin de développement implicite dans « La Philosophie de la liberté », ce germe du troisième chapitre peut se concrétiser sous forme d’un exercice fondamental qui guidera notre cheminement durant ce congrès :
1) Observer un événement dans son environnement immédiat
2) Diriger sa pensée sur l’action même d’observer
3) Observer la pensée que l’on vient de déployer
Le développement de cet exercice qui prend son inspiration dans le troisième chapitre est décrit sur le site web du congrès prévu pour octobre 2015 : www.philosophyfreedom.ca. (Trouver l’onglet Foundational Exercise et dérouler le menu jusqu’à la rubrique Foundational Exercise – its Derivation.)
Cet exercice paraît à première vue fort simple, mais son importance ne doit pas être sous-estimée. Dans le troisième chapitre, Steiner écrit : « Tout être humain normalement doué peut observer la pensée, s’il y met de la bonne volonté. Cette observation-là est la plus importante qu’il lui soit donné de faire. » (traduction Éditions Anthroposophiques Romandes)
Le passage de la première étape (1) à la deuxième (2) demande un effort de volonté. Nous vivons une multitude d’expériences des plus variées au cours d’une journée, mais combien de fois nous arrêtons-nous durant ce temps pour penser activement à ce que nous percevons ainsi? Et pourtant ces deux premières étapes décrivent le processus naturel par lequel nous pouvons arriver à comprendre notre monde et notre place dans ce monde.
Le passage de la deuxième étape (2) à la troisième (3) demande un effort de volonté encore plus grande. Steiner écrit : « Alors que l’observation des choses et des événements, et le fait d’y penser sont des expériences quotidiennes qui remplissent le courant continu de ma vie, l’observation de la pensée elle-même est une sorte d’état exceptionnel. »
Cet état exceptionnel – que chaque être humain de bonne volonté peut atteindre – présente un domaine extrêmement riche pour le chercheur. Et pourtant, plus nous travaillons avec l’exercice fondamental décrit ci-dessus, plus nous rencontrons des obstacles qui doivent être surmontés si nous voulons avancer sur le chemin. Plusieurs de ces obstacles ainsi que des moyens pour y faire face sont décrits sur le site www.philosophyfreedom.ca sous la rubrique Challenges and Responsive Ruminations, à trouver dans le menu déroulant de l’onglet Foundational Exercise.
Lorsqu’on se met à travailler avec cet exercice fondamental, on peut sentir comment les différentes étapes de cet exercice peuvent entrer dans une sorte de dialogue les unes avec les autres, dialogue qui enrichit les étapes individuelles à chaque niveau de l’exercice. Diriger mon penser sur mon activité d’observation, par exemple, peut soulever un questionnement sur l’observation elle-même et m’inciter à l’examiner de plus près ou à recueillir des observations additionnelles. L’observation de mon penser peut révéler les points faibles où il a perdu de sa mobilité, ou bien me diriger vers une contemplation plus fouillée pour découvrir de nouvelles avenues de pensée qui ne m’étaient pas venues à l’esprit auparavant. De cette manière, je me rends capable de cultiver un penser dans la deuxième étape qui est plus riche, plus vivante – un penser qui offre un terrain plus fertile et que je peux ensuite observer lors de la troisième étape.
Avec le temps, ces dialogues fournissent une confirmation; on voit que l’observation de mon penser rend ce penser lui-même plus souple, plus pénétrant, plus vivant. En effet, observer le penser nous ramène au monde – ou plus spécifiquement à la partie du monde que nous avons observée – munis de nouvelles perspectives dont nous n’aurions jamais fait l’expérience si nous nous étions arrêtés à la deuxième étape. Donc, d’une part, l’observation du penser constitue une activité qui rend le penser vivant et nous ramène au monde.
Et d’autre part, elle constitue aussi une activité qui nous permet de percevoir directement notre penser comme étant une réalité objective et non physique. Pour que ceci se réalise, nous devons alors arrêter le dialogue qu’entretiennent les différentes étapes entre elles, et, en déployant une puissante intensification de l’activité de la volonté, vivre entièrement dans la troisième étape où nous retenons le penser devant nous comme un organisme vivant tout en pouvant l’observer simultanément là où il prend naissance.
Quel est le but que nous visons lorsque nous travaillons avec cet exercice fondamental? Nous aspirons par cette intensification de l’activité de la volonté dans le penser à développer une nouvelle faculté de connaissance – faculté qui nous permettra de donner vie à la liberté intérieure potentielle qui sommeille actuellement telle une semence à l’intérieur de chacun de nous. Cette nouvelle faculté ouvre l’accès à la sphère d’activité qui pourra nous guider vers l’imagination morale lorsque nous découvrirons et travaillerons avec les exercices qui sont implicites dans la deuxième partie de « La Philosophie de la Liberté : La Réalité de la liberté. »
Rudolf Steiner décrit cette condition dans la conférence donnée à Dornach le 19 décembre 1920 (cette citation est tirée du volume « Liberté et Amour », Éditions Anthroposophiques Romandes, pp. 248-249) :
Or, il y a une possibilité de devenir tout à fait libre, de devenir libre dans sa vie intérieure, quand on exclut autant que possible le contenu des pensées dans la mesure où il vient de l’extérieur, quand on l’exclut toujours davantage et qu’on met intensément en mouvement l’élément volontaire qui, dans nos jugements, dans nos conclusions, pénètre de ses rayons la pensée. C’est cela qui met notre penser en cet état que j’ai appelé, dans ma « Philosophie de la liberté », le penser pur : nous pensons, mais dans le penser ne vit que la volonté. J’ai particulièrement précisé et accentué ce fait dans la nouvelle édition de la « Philosophie de la liberté » en 1918. Ce qui vit alors en nous, vit dans la sphère du penser. Mais quand cela est devenu penser pur, on peut aussi en parler comme étant volonté pure. Ainsi nous parvenons donc à nous élever du penser à la volonté, quand nous devenons intérieurement libres; dans une certaine mesure nous rendons notre penser assez mûr pour qu’il soit totalement pénétré de volonté, ne prenant plus rien à l’extérieur, mais vivant dans la volonté. Et précisément par le fait que nous renforçons toujours davantage la volonté dans le penser, nous nous préparons à ce que j’ai appelé dans « La Philosophie de la liberté » l’imagination morale, qui s’élève cependant aux intuitions morales, qui alors pénètrent et rayonnent à travers notre volonté devenue pensée ou notre pensée devenue volonté. De cette manière nous nous élevons au-dessus de la nécessité physico-sensible, nous nous pénétrons des rayons de ce qui nous est propre et nous nous préparons à l’intuition morale. Et c’est bien sur de telles intuitions morales que repose tout ce qui, tout d’abord, du monde spirituel, peut emplir l’homme. Ce qu’est la liberté vit donc en nous quand nous laissons devenir la volonté de plus en plus forte dans notre penser.
Durant la fin de semaine du 23 au 25 octobre 2015, nous vous invitons à vous joindre à nous pour entreprendre cette chasse au trésor lors du congrès qui aura lieu à l’église de la Communauté des Chrétiens à Thornhill, en Ontario. Veuillez visiter le site www.philosopyfreedom.ca pour y inscrire vos coordonnées si vous désirez recevoir les mises à jour sur le congrès et savoir quand nous commencerons à recueillir les demandes d’inscription.
Les membres du groupe de planification du congrès se sont réunis en septembre (2014) pour travailler l’exercice fondamental eux-mêmes et se pencher sur les objectifs et le format du congrès. Nous avons décidé de faire porter le congrès d’octobre 2015 sur la première partie de « La Philosophie de la liberté : La Science de la liberté. » Et déjà on voit commencer à poindre une imagination de ce sur quoi porterait le congrès suivant, en octobre 2016 – à savoir, des exercices implicites dans la deuxième partie du livre : « La Réalité de la liberté. »
En annexe : une initiative parallèle vise à mettre en scène une partie du premier Drame-Mystère, « La Porte de l’initiation ». Il s’agit de monter le prélude et les trois premiers tableaux. On prévoit deux représentations, dont l’une dans le cadre de notre congrès sur la « Philosophie de la liberté ». Même si les conversations entre les porteurs de ces deux initiatives ne font que commencer, nous nous attendons à ce que le congrès puisse explorer, parmi d’autres intentions, les liens entre « La Philosophie de la liberté » et « La Porte de l’initiation. »
Tim Nadelle
Sunday, December 7, 2014
The Philosophy of Freedom Treasure Quest
A Conference
in Epistemological Experimentation)
- by Tim Nadelle
In the Preface to the 1918 revised edition of the Philosophy of Freedom, Rudolf Steiner writes (Rita Stebbing translation):
Everything to be discussed in this book centers around two problems which are fundamental to human soul-life. One of these problems concerns the possibility of attaining such insight into human nature that knowledge of man can become the foundation of all human knowledge and experience of life.
Steiner takes up this first problem in chapter three, which – in terms of the answers it provides - stands as a kind of seed form, out of which the next four chapters develop. If we choose to actively take up the path to knowledge which is implicit in the Philosophy of Freedom, this seed form of chapter three can emerge for us into the following Foundational Exercise:
1) Observe an occurrence in your environment.
2) Think about your observation.
3) Observe the thinking that you did.
2) Think about your observation.
3) Observe the thinking that you did.
The development of this exercise out of chapter three is chronicled in the website for the conference we are planning for October 2015: www.philosophyfreedom.ca. (See the “Foundational Exercise” tab and cursor down to “Foundational Exercise – Its Derivation”.)
The exercise appears quite straightforward and yet its significance should not be underestimated. Steiner writes in chapter three that “For everyone… who has the ability to observe thinking – and with good will every normal man has this ability – this observation is the most important one he can possibly make.” [Michael Wilson translation.]
The movement from step 1) to step 2) requires an exertion of will. We have so many, varied experiences over the course of a day. But how often do we take the time to stop and actively think about what we perceive? And yet, these first two steps describe our usual process for coming to understand our world and our place within it.
The movement from 2) to 3) involves an even greater exertion of will. And it represents a marked departure from our usual process for gaining understanding. Steiner writes, “Whereas observations of things and events, and thinking about them, are everyday occurrences filling up the continuous current of my life, observation of thinking itself is a kind of exceptional state.”
This exceptional state –
which, with good will, every person can achieve - presents a rich field for
research. Yet the more deeply we work
with the Foundational Exercise, the more we encounter challenges which we must
overcome if we are to proceed. Several
common challenges and approaches for addressing them are discussed at www.philosophyfreedom.ca under the Foundational Exercise tab at “Challenges and Responsive
Ruminations”.
In the process of working with the Foundational Exercise, a conversation can develop among the individual steps in the exercise, a conversation which enriches each of the discrete experiences at each step. Thinking about my observation, for example, can raise questions which lead me back to the observation to examine it more closely or to gather additional observations. Observing my thinking can reveal to me those places where my thinking lost mobility or can lead me on to more fully consider avenues of thinking which had not initially occurred to me. In this way, I cultivate a thinking in step 2 which is richer and more alive, a thinking which offers a more fertile terrain to observe in step 3.
Over time, such conversations provide a confirmation through experience that the observation of thinking imbues thinking itself with flexibility, depth, life. Indeed, the observation of thinking leads us back to the world – or, to be specific – that part of the world which we have observed, with insights we would never had gained had we halted at step 2. And so, on the one hand, the observation of thinking is an activity which enlivens thinking and leads us back to the world.
On the other hand, it is an activity through which we can become able to directly perceive our thinking as an objective non-physical reality. For this to happen we need to stop the conversation among the steps in the exercise and, through a powerful intensification of will activity, live entirely within step 3, where we hold our thinking before us as a living organism which we can observe simultaneously in the moment of its birth.
What are we striving for
when we work with the Foundational Exercise?
We are striving through this intensification of will activity in our
thinking to develop a new faculty of cognition through which we bring inner freedom
– as yet lying dormant within us as seed possibility – to life. This new faculty is the necessary pathway to
that realm of activity which, through discovering and working with the
exercises which are implicit in the second part of the Philosophy of Freedom, can
lead us in the direction of moral imagination [moral fantasy].
In a lecture entitled “Freedom and Love” delivered in Dornach, December 19, 1920[1], Steiner said:
Now we have the possibility of becoming wholly free – free in our inner life, that is – if we succeed in shutting out any thought content based on externalities while at the same time raising to high intensity the will element that rays through our thoughts when we form judgements or draw conclusions. This means turning our thinking into what I termed pure thinking in my Philosophy of Freedom; we think, but will alone lives in the thinking process. This is an aspect on which I laid particular stress in the 1918 edition of the book. What lives in us then lives in the thought sphere. But when it has become pure thinking, it can just as correctly be termed pure willing. We rise to the level where we transform thinking into will when we achieve inner freedom; we ripen our thinking to the point where it is wholly irradiated by our will, no longer letting outer stimuli affect it, but living wholly in the will. But it is just through strengthening the will element in our thinking that we equip ourselves for what in the Philosophy of Freedom I called moral fantasy, a faculty which reaches up to the sphere of moral intuitions, which then suffuse and irradiate our thought-become-will or will-become-thought. Thus we lift ourselves above the level of natural necessity, imbue ourselves with something that is peculiarly our own, and ready ourselves to exercise moral intuition. In the last analysis, moral intuitions account for everything that comes from the spiritual world and fulfills human nature. Freedom comes alive in us as a result of making will ever more powerful in our thinking process.
On the weekend of October 23 – 25, 2015, you are invited to join colleagues to take up this epistemological treasure quest at a weekend conference to be held at the Christian Community church in Thornhill, Ontario (Toronto). Please visit www.philosophyfreedom.ca and leave your contact information if you would like to receive occasional updates about the conference and be informed when we are ready to start taking pre-registrations.
The planning group for the conference met in September (2014) to work through the Foundational Exercise and discuss the conference objectives and structure. At that time we decided that for October 2015 we will focus on the first part of the book, “Knowledge of Freedom”. An imagination is already developing for a subsequent conference for October 2016 focusing on exercises which are implicit in the second part of the book, “The Reality of Freedom”.
Excursus
A separate initiative is underway to perform in October 2015 a
portion of the Portal of Initiation, from the prelude up to scene three. There will be two performances, one of which
will take place over the course of the Philosophy of Freedom conference. While the process for planning for the
conversation between these two initiatives is in the early stages, the
expectation is that - among other intentions – the conference will explore the
connections between the Philosophy of Freedom and the Portal of Initiation.
[1] Included in The Bridge
Between Universal Spirituality and the Physical Constitution of Man,
Anthroposophic Press, Spring Valley, New York, 1958.
Letter from the General Secretary - December 2014
Dear Friends,
As I write to you during this Advent season, I
would like to share with you several reflections concerning modern biology, then
give you a brief overview of the General Secretaries’ meeting and finally offer
news of what is being planned at the Goetheanum.
During a family dinner, I was seated across the
table from a second cousin of mine, a neuropsychologist. He had done extensive
research into the human brain, specifically concentrating on the region which
is thought to retain spiritual and religious information. In the course of the evening,
the conversation turned to the phenomenon of thinking and I shared something of
my readings on the matter. This conversation made me aware of the current state
of biological research – particularly neurobiology – and of how large the gap is
that separates dyed in the wool materialists from those (not necessarily only
anthroposophists) who hold to the possibility of explaining thinking as a
supersensible reality.
The ‘Human Brain project’
In Switzerland a costly project is currently
being undertaken with a view to creating a detailed map of the human brain.
This map, it is hoped, will make it possible to understand the way neurons
connect with one another. The main thrust of this project is based on a deep-rooted
conviction that every human faculty, that all knowledge, that the origin of
every human action can – like a computer – be pinpointed to an exact spot in
the brain. Admittedly, biology has made enormous strides. We have only to think
of our ever-increasing knowledge in the field of genetics and the “mapping” of
the human genome which reveals the individual genetic background stored in each
human being’s DNA.
The Human
Brain Project is ambitious; hundreds of scientists are involved in this
research. And yet, even in scientific circles the project is considered
controversial because those who oppose it maintain that not enough is yet known
about the brain to allow us to create a map of its neurons.
And then there is of course the question of
human consciousness. Certain scientists claim that it is the brain that thinks
and categorically refuse to consider the possibility of the existence of an
individual in whom thinking originates. And yet, even as this attempt is being
made to locate the origin of all human activity in the brain, there are other
researchers who maintain that the entire human body is involved in creating
self-awareness (of course Waldorf teachers and eurythmists can attest to this
fact). Some thinkers such as Thomas Nagel, a professor at New York University,
have explored the evolution of consciousness and have arrived at the conclusion
that modern science cannot find answers to all of our questions; they claim
that we must refer to other paradigms in order to explain the evolution of consciousness.
The scientific establishment has severely criticized Nagel’s book (1) and refer
to him as a fantasist. In this sense the theme of the year suggested by the
Goetheanum: The “I” recognizes itself in
the Light of the Michaelic Affirmation of the World, urges us to reflect on
the connections between our “I” consciousness and the sensible and
supersensible worlds.
In November of 1919, Steiner stated when
speaking to an audience of non-anthroposophists: “seek the truly material and
practical life, but seek it in such a way that it not blind you to the true
spirit … strive for the spirit.” (2)
The General Secretaries’ Meeting
The meeting of the General Secretaries and the
members of the Collegium of the School for Spiritual Science, held from the 4th
to the 7th of November, explored three major subjects: the theme of
the year (The “I” recognizes itself in
the Light of the Michaelic Affirmation of the World); the General
Anthroposophical Section; and recent events at the Goetheanum.
The meeting began with short presentations from
Joan Sleigh of the Executive Committee and from the General Secretaries of
Austria and Italy. These presentations were followed by discussion periods.
Helmut Goldeman spoke of how the intellect is now situated exclusively in the
region of the head and engenders dead thoughts. Yet today every human being has
the power to reconquer living thinking through inner work. This new way of
thinking can become a general practice, but in the process a human being must
first attain self-knowledge to make way for the Michaelic impulse within. Each
individual must face his own inner self in order to defeat egoism. He
emphasized how the “I” can transform itself through the exercises described by
Rudolf Steiner. Dr. Gaspieri affirmed that we already possess the strength to
say “yes” to the spirit even though the “I” and the world have become more and
more separated for over a century. We can access the Christ impulse within
through a process of healing which creates a closer link with the spiritual
world. Since the Mystery of Golgotha the human being is called upon to
experience the various stages of love in order to reach the Logos. Joan Sleigh
reflected on the fact that giving oneself up to the spirit world means that one
does not live in a mood of sympathy/antipathy. One must strengthen one’s inner self
to be able to connect with devotion to the invisible world. The self remains
strong if it lives in devotion to, and love for, this connection between the
manifest world and the elemental world. Michael requires that we develop the
strength to act in the outside world, and Christ requires that we develop the
necessary strength to act within ourselves. The new Michaelic language must
vibrate in harmony with the new language spoken by Christ.
The General Anthroposophical Section
In a plenary session, we then exchanged
thoughts on the General Anthroposophical Section. What role does a General
Secretary play in supporting this section which cultivates understanding of the
universally human? This Section is often thought to be identical with the First
Class. We also discussed the unfortunate fact that many anthroposophical
initiatives have distanced themselves from the Society.
Ongoing Projects
The Goetheanum is hoping to organize a large
conference for Michaelmas in September of 2016. Preparatory meetings will begin
next fall. The intention is to prepare the future rather than celebrate the
past, and the themes to be taken up will focus on the need for the
Anthroposophical Society to be attuned to the present time. One of the major
themes will explore the relationship between the School for Spiritual Science,
the Society, and anthroposophically inspired initiatives. It will require that active
members take up tasks and give of their time and energy in order to transform
the anthroposophical movement, and it is hoped that many countries will
participate in preparing this momentous event.
The preparations for the new production of
Faust are well underway. Next year, several scenes will be performed and in the
summer of 2016, the entire play will be performed in its complete version.
Three quarters of the repairs to the Goetheanum
roof have now been completed. The next large project undertaken will be the
creation of the visitors’ foyer in the west entrance of the building.
The Collegium
The Collegium of the School of Spiritual
Science in North America is made up of the representatives of the various sections,
including the General Anthroposophical Section and the General Secretaries of
the two countries; the circle meets in a mood of spiritual research. Although
the Collegium is not a national body, in the past almost all of its members
were from the United States. Now we are four Canadian members: Monique Walsh
for the General Anthroposophical Section, Bert Chase for the Visual Arts
Section, Ariel-Paul Saunders for the Youth Section, and myself for the Council
in Canada. The Society in America has generously covered most of the costs
related to these gatherings. It remains to be seen how the Society in Canada
might take on more of the financial burden of our participation in these
meetings, which will depend of course on how our members feel about supporting
this North American body.
Wishing you light-filled and inspiring Holy
Nights,
Arie van Ameringen,
General Secretary
(1)Thomas Nagel, Mind and Cosmos, 2012
(2) Quote supplied by
René Becker
Mot du Secrétaire général - Décembre 2014
Chers amis,
Alors que la
période de l’avent est commencée, je voudrais partager avec vous quelques
réflexions sur la biologie moderne, un
bref aperçu de la rencontre des Secrétaires généraux et des nouvelles
concernant le Goethéanum
Lors d’un dîner
de famille, j’avais un arrière cousin en face de moi. Neuropsychologue, il avait fait des
recherches sur le cerveau, en particulier sur une région qui était censée
contenir l’information spirituelle et religieuse. Dans la conversation, on abordait aussi la
question de la pensée. Je lui partageais
mes lectures sur cette question. Cet échange me permit de constater l’état actuel
de la recherche en biologie — en particulier la neurobiologie —, et combien grand
est l’écart qui sépare les matérialistes purs et durs et les tenants d’une
possible explication suprasensible de la pensée (sans nécessairement être des
anthroposophes).
Le ‘ Human Brain
project »
On mène
présentement en Suisse un projet fort coûteux qui vise à faire la cartographie
détaillée du cerveau afin de comprendre le jeu des connexions entre les
neurones. L’idée maîtresse de ce projet
est que toute faculté, toute connaissance ou toute origine de l’ activité
humaine peut être – à l’instar d’un ordinateur — localisée à l’intérieur du
crâne. Il n’y a aucun doute que la
biologie a fait des progrès énormes. On
n’a qu’à penser aux connaissances génétiques et à la « cartographie »
du génome humain, dévoilant ainsi le bagage génétique unique de chaque être
humain.
Le Human Brain
Project (Projet sur le cerveau
humain) est un ambitieux projet où participent des centaines de scientifiques. Il
n’en demeure pas moins que c’est un projet de recherche très controversé dans
le monde scientifique, car les opposants considèrent qu’on n’en sait pas encore
suffisamment sur le cerveau pour faire une cartographie des neurones.
Outre ce point,
on pourrait soulever la question de la conscience humaine. Certains
scientifiques défendent l’idée que c’est le cerveau qui pense et n’admettent nullement
l’existence d’un individu qui est à l’origine de la pensée. Alors qu’on essaie de localiser dans le
cerveau l’origine de toutes les activités humaines, d’autres montrent que le
corps humain, dans son intégralité, est impliqué dans la conscience de soi (
les professeurs Waldorf et les eurythmistes pourront corroborer cette
hypothèse). Certains penseurs comme
Thomas Nagel, professeur à l’université de New York, se sont penchés sur l’évolution de la
conscience, et arrivent à la conclusion que la science moderne ne peut pas
trouver des réponses à toutes nos questions et qu’il faut se référer à d’autres
paradigmes pour expliquer l’évolution de la conscience. Le monde scientifique a
sévèrement critiqué le livre de Nagel (1), mais il n’a pas été capable de faire
autrement que de l’accuser d’être un fantaisiste. Dans ce sens le thème de l’année proposée par
le Goethéanum, le Je se reconnaît
lui-même à la lumière de l’approbation michaélique du monde, nous incite à
une réflexion sur nos rapports entre les mondes sensible , suprasensible et la
conscience du Je .
En novembre
1919, Steiner a récité le texte suivant devant un public non averti de
l'anthroposophie : « cherchez la vie véritablement matérielle et pratique,
mais cherchez-la de telle sorte qu'elle ne vous étourdisse pas sur le véritable
esprit...cherchez l'esprit.’ (2)
La rencontre des
secrétaires généraux
La rencontre des
secrétaires généraux et les membres du
collège de l’école de la science de l’esprit , qui s’est tenue du 4-7 novembre dernier,
s’est déroulée en abordant trois
sujets : a) le thème de l’année ,le Je
se reconnaît lui-même à la lumière de l’approbation michaélique du monde,
b) la section d’anthroposophie générale et c) des récents événements au Goethéanum.
La réunion a
commencé par de courtes présentations de la part de Joan Sleigh du comité
directeur et des secrétaires généraux de l’Autriche et de l’Italie : leur
présentation était suivie de conversations. Helmut Goldeman a rapporté comment
l’intellect a glissé dans la seule région de la tête pour engendrer des pensées
mortes. Aujourd’hui, chaque être humain
peut reconquérir la pensée vivante en en faisant l’expérience intérieure. On pratique cette nouvelle façon de penser, mais
dans ce processus, l’être humain doit d’abord se connaître lui-même pour
pouvoir laisser place à l’impulsion michaélique. Chacun doit se confronter à lui-même pour
vaincre l’égoïté. Il a insisté sur
comment le « Je » peut se transformer à l’aide des exercices proposés
par Rudolf Steiner. Le Dr Gaspieri a
mentionné le fait que nous avons déjà la force pour dire « oui » à
l’esprit, alors que le « Je » et le monde sont par ailleurs davantage
séparés l’un de l’autre depuis un siècle.
Nous pouvons réaliser l’impulsion du Christ en
nous par un processus de guérison qui nous met plus étroitement en lien avec le
monde spirituel. Après le Golgotha, l’être humain est appelé à passer
par les étapes de l’amour vers le Logos. Joan Sleigh estime pour sa part que s’adonner
au monde spirituel signifie ne pas être dans un mode de sympathie ou d’antipathie. Il faut renforcer son moi pour pouvoir se
lier avec dévotion au monde invisible.
Le moi arrive à demeurer fort s’il s’inscrit dans la dévotion et l’amour
entre le monde manifesté et le monde élémentaire. Michael demande des forces
pour agir vers l’extérieur, le Christ demande des forces en soi pour agir à
l’intérieur de soi. Le nouveau langage
michaélique doit être en diapason avec la nouvelle langue que parle le Christ.
La section d’anthroposophie générale
En grand cercle,
nous avons échangé sur la section d’anthroposophie générale. Quel rôle a un secrétaire général pour
soutenir cette section qui cultive l’être humain pris dans un sens général? Souvent, cette section est identifiée à la
Classe. On a aussi évoqué la tragique situation de l’éloignement des
initiatives anthroposophiques par rapport à la Société.
Différents
projets
Le Goethéanum
voudrait organiser un grand congrès pour la Michaëlie en septembre 2016. Des
rencontres préparatoires auront lieu dès l’automne prochain. Il ne s’agit pas
de commémorer le passé, mais de préparer l’avenir. Plusieurs thèmes seront
abordés. Le mouvement anthroposophique doit être de son époque. Un thème retenu
c’est le lien entre l’école de la science de l’esprit, la société et les initiatives.
Plusieurs personnes actives dans la société participeront à la préparation due
ce congrès : il faut des propositions de tâches et de l’énergie pour
transformer le mouvement anthroposophique. Les différents pays pourront aussi
vivre au diapason ce grand événement.
L’organisation pour
monter la pièce de Faust est déjà bien entamée. L’année prochaine, quelques
tableaux seront présentés et à l’été 2016 la pièce en son entier sera
jouée dans sa forme intégrale.
La réfection
du toit est complétée à 75 %. Le
prochain grand projet à l’étude sera l’espace d’accueil avec un aménagement de
l’entrée ouest du Goethéanum.
Le Collegium
Le Collegium de
l’école de la science de l’esprit de l’Amérique du Nord, un lieu de recherche
spirituelle, est constitué de
représentants des différentes sections, de la section générale et de deux représentants des conseils des pays
respectifs. Même si le Collegium ne se veut pas un organe représentatif d’un
pays en particulier, dans le passé presque tous les membres étaient des
Américains. Aujourd’hui, il y a quatre membres qui viennent du Canada :
Monique Walsh pour la section d’anthroposohie générale, Bert Chase pour la
section des arts visuels , Ariel-Paul Saunders pour la section des jeunes et
moi-même pour le Conseil. La Société américaine a généreusement assumé, en
grande partie les frais relatifs aux rencontres. Il faudra voir à l’avenir
comment la Société canadienne pourrait davantage participer aux frais. Cela
dépendra aussi du soutient qu’on pourra avoir de nos membres.
Je vous souhaite
des Nuits saintes illuminées et riches en inspiration,
Arie van Ameringen,
Secrétaire général
(1)Thomas Nagel, Mind and Cosmos, 2012
(2)Information de
René Becker
Wednesday, December 3, 2014
Conversations sur le but de la Société
- Jean Balekian
Chers amis,
Au début
d’octobre nous, les membres du conseil, nous sommes réunis en Nouvelle-Écosse
où nous fûmes reçus chaleureusement. Mes collègues, Judith King et Dorothy
LeBaron, brosseront un portrait des différentes activités anthroposophiques de cette
petite communauté dans ce magnifique coin de pays.
La
Nouvelle-Écosse était la dernière étape des ateliers de conversation avec les membres
sur le but de la S.A.C. Ce processus a
débuté à l’AGA de Montréal en 2013, et s’est poursuivi à Toronto, à Ottawa, à Calgary et à Vancouver.
En
revoyant le résumé de ces ateliers nous nous sommes rendus compte que l’on
pouvait les regrouper sous trois aspects. Premièrement approfondir les
connaissances de l’être humain dans sa manifestation terrestre et sa nature
spirituelle, deuxièmement cultiver les liens entre les membres et le lien avec
le monde et enfin participer activement à l’évolution de la société.
Les membres du conseil ont aussi consacré un temps pour
ce processus. Après une expression imagée par un dessin commun, nous avons
échangé sur le même thème avec des mots ou des phrases. Cette conversation
s’est conclue par ce poème :
Nous avançons ensemble sur le chemin
Suivant la trace des pas de
l’ange.
J’apporte de l’ombre à ta
lumière,
Tu apportes lumière à mon ombre;
Nous
avons révélé notre véritable nature.
Nous pouvons nous aimer
Et trouver le Christ-Soleil.
Nous
nous proposons de porter ce texte durant les nuits saintes pour tirer de cette
riche texture les deux ou trois phrases qui affirmeront le but de la société
anthroposophique au Canada.
À tous
un temps de Noël fécond et plein de chaleur intérieure.
Jean
Balekian
Conversations About Our Purpose
- by Jean Balekian
Dear
Friends,
At the beginning of October, we held our Council
meeting in Nova Scotia, where we were welcomed with great warmth. In their
article, my colleagues Dorothy LeBaron and Judith King will offer you a picture
of the many anthroposophical activities taking place in this small community
located in a magnificent natural setting.
Nova Scotia was the final stage of the conversation
workshops on the Purpose of the ASC that we have been holding across Canada,
starting with the 2013 AGM in Montreal and then continuing the workshops in
Toronto, Ottawa, Calgary and Vancouver.
In our review of these workshops, we recognized how
the results fell into three distinct categories. The first, a deepening of our
understanding of the human being both as a creature of the earth and as a
spiritual entity; the second, a strengthening of the ties among members and links
with the world at large; and finally, actively participating towards the
evolution of society.
As Council members, we devoted time to exploring this
process in various ways. After first expressing it visually by means of a
collective drawing, we exchanged thoughts on the theme using words or phrases.
This conversation resulted in the following poem:
Walking together along the path
Walking together along the path
Following the footsteps of the angel.
I bring darkness to your light,
You bring light to my darkness;
You bring light to my darkness;
We make visible our true nature
We can love each other
And find the Christ-Sun.
We have resolved to carry this poem with us into the
Holy Nights in order to extract from its rich texture the two or three
sentences that may best express the Purpose of the Anthroposophical Society in
Canada.
Wishing you all a rich and warm Christmas season,
Jean Balekian
Tuesday, December 2, 2014
Art Section Meeting - November 2014 In Thornhill
- by Beth Currie
Following
on the impulse of the visit of Christian Hitsch to Toronto in July, 2014, a
group of Anthroposophical artists recently met at Hesperus with Bert Chase, the
head of the Visual Arts Section for North America. Bert spoke about the arts
section and shared some of his own research.
Bert
spoke about how most of Steiner's work involved an artistic process, be it
bringing new impulses for painting, architecture, movement, speech, and even
the writing of his texts, and how he was creating art to his very last days.
Steiner
said that his impulse would only carry anthroposophy for 100 years after his
death. Since we are at that pivotal point (2011 - 2025) we need to take
hold of Anthroposophy and enliven it if it is to survive. How can we
participate in this re-enlivening activity?
A
starting point for developing the arts section work here, is to compile a list
of anthroposophical artists in Canada. If you are a wood worker,
metalworker, painter, sculptor or other discipline, and wish to be involved in
the Visual Art Section, please send your email and mailing address to Beth
Currie.
Secondary References to the Anthroposophical Society on the Internet
- by Mark McAlister
If someone asks me, "What is anthroposophy?", I normally refer to three sources for answers:
- the published legacy of Rudolf Steiner
- the work of a growing number of people around the world who have been inspired by Steiner, and
- emerging Michaelic impulses in the world that are not directly connected to the Society
There is actually a fourth source which is helpful. There are many websites and blogposts that publish extensive content about Steiner and anthroposophy. Although the information is often inaccurate or even inflammatory, it's helpful to review it from time to time. These secondary references give us an opportunity to test our own opinions about Steiner and help us to become more objective.
On this page, I will maintain a list of such links. Further suggestions are welcome!
Ethereal Kiosk (1)
Ethereal Kiosk (2)
From the Lighthouse Blog
Countercult Ministries
Red Ice
Watchman Fellowship
Institute for Consciousness Research
Kaare Bursell
Titi
Absolute Astronomy
Waldorf Critics
Anthroposophy, Naziism and other Bad Ideas
Twitter Feed
If someone asks me, "What is anthroposophy?", I normally refer to three sources for answers:
- the published legacy of Rudolf Steiner
- the work of a growing number of people around the world who have been inspired by Steiner, and
- emerging Michaelic impulses in the world that are not directly connected to the Society
There is actually a fourth source which is helpful. There are many websites and blogposts that publish extensive content about Steiner and anthroposophy. Although the information is often inaccurate or even inflammatory, it's helpful to review it from time to time. These secondary references give us an opportunity to test our own opinions about Steiner and help us to become more objective.
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Monday, December 1, 2014
La visite du conseil en Nouvelle-Écosse
- Judith King and Dorothy LeBaron
Du 10 au 13 octobre dernier le Conseil et
le Secrétaire général ont eu l’occasion, très agréable du reste, de se
rencontrer en Nouvelle-Écosse. Les membres du conseil avaient reçu l’invitation
de notre membre de Nouvelle-Écosse, Judy King, avec l’appui du groupe local de
membres et amis. L’accueil de la communauté a été fort chaleureux, et les
membres du conseil ont entendu décrire avec joie et même un peu d’étonnement les
multiples initiatives ayant pris naissance là sur la côte est. Cela faisait
onze ans que le conseil ne s’était pas rendu en Nouvelle-Écosse.
Nous avons eu le bonheur de loger chez
Camelia Frieberg, à la ferme Watershed, à proximité de Bridgewater sur la côte
sud de la Nouvelle-Écosse. La ferme est magnifique : elle est située parmi
les collines et offre une vue panoramique sur le paysage boisé des alentours. Camelia
cultive un grand jardin potager selon les pratiques biodynamiques. Elle élève
des poules et des coqs pour leurs œufs et leur chair, des moutons et des
agneaux pour leur laine et leur chair, et entretient en plus quelques ruchers. La
ferme possède des locaux permettant la tenue d’ateliers et d’autres
d’événements (dans le cadre du Pollination Project). Pendant deux années un
groupe d’études sur le cours d’agriculture de Rudolf Steiner s’y est rencontré
régulièrement.
Après notre réunion du conseil qui a duré
toute la journée et la soirée du vendredi, ainsi que le samedi matin, on nous a
proposé une excursion à Blue Rocks,
Lunenburg, où le géologue Duncan Keppie nous a
donné un aperçu de la diversité géologique de la région. Il a parlé également
de la recherche géologique d’inspiration anthroposophique qu’il entreprend
lui-même pour explorer les liens du corps de la terre avec le corps humain.
Le samedi soir, nous avons rencontré quelque
25 membres et amis de la Société dans les locaux de la South Shore Waldorf
School. Nous avons été touchés de voir combien de personnes s’étaient déplacées
pour venir nous rencontrer durant le weekend de l’Action de grâces. Après un
accueil en musique et en danse (« circle dance ») nous avons passé la
première partie de la soirée à entendre parler du travail inspirant qui se fait
au sein de cette communauté. Voici un bref coup d’œil sur quelques-unes de ces
initiatives.
L’école Waldorf existe maintenant depuis
dix-neuf ans, dont les treize dernières années dans son local actuel. Il s’agit
d’une ancienne école construite il y a une centaine d’années à Blockhouse, pas
très loin de Lunenburg, de Mahone Bay ou de Bridgewater. À présent, l’école
accueille une soixantaine d’élèves, de la maternelle à la huitième année.
La South Shore Waldorf School Association
a très récemment acheté le terrain sur lequel est située l’école. L’une des
initiatives qui a permis cette acquisition est une « communauté de prêts
et emprunts » gérée par Jim White, Rita Landgraf et Kathryn Dumke. Cette
organisation a permis à de nombres amis de l’école de participer au financement
du projet. La Vidar Foundation a également offert de l’aide à cette initiative.
Pendant 6 ans, le congrès « Waldorf
East Conference » a été tenu à l’école, organisé par Anne Greer. En raison
d’une forte demande, ce congrès sera de retour en 2015. Le nombre de
participants à ce congrès se chiffre habituellement autour de 20, la plupart des
résidents de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick. Mais il y a déjà eu
d’autres participants venant du Maine et de Terre-Neuve.
Une initiative qui a pour nom
« Hallowe’en Whispers » a été mise sur pied par une professeure de
maternelle, Monika Wildeman. Cet événement est devenu très apprécié, offrant une
alternative plus acceptable au traditionnel « trick or treat ». On y
guide les enfants sur un sentier « magique » dans la forêt en suivant
le récit d’un conte.
Une autre initiative passionnante,
l’ « Airstream Café », a été créée par Ross Bunnell et Rita Landgraf dans
le but de recueillir de l’argent pour l’école. Ross et Rita se dévouent pour
l’école de bien des manières depuis son origine. Il y a quelques années, ils ont
transformé une caravane Airstream en café ambulant, avec une certification
officielle leur permettant de servir de la nourriture au public. Le menu
comprend du café équitable d’excellente qualité et des aliments chauds et
froids raffinés. Ils font le tour des marchés ouverts et d’autres manifestations
du mois de mai jusqu’au mois d’octobre; tous les profits vont à l’école.
Une année de formation en études
anthroposophiques a été inaugurée voilà 2 ans, portée par Judy King et Maggie
Keppie. Onze étudiants ont déjà terminé le programme constitué d’études,
d’exercices artistiques et de randonnées éducatives. Une nouvelle année de
formation sera mise en place en 2015 et sera portée par Andre Schmechel,
responsable des études élémentaires et secondaires à l’école, et par Maggie
Keppie.
On a fondé un institut : « East
Coast Institute for Studies in Anthroposophy », pour permettre de faire la
distinction entre les initiatives de la communauté de l’école Waldorf et les
initiatives indépendantes portées par des membres locaux. (Le nom est calqué
sur celui du « West Coast Institute for Studies in Anthroposophy » en
Colombie-Britannique.) Cet institut parraine l’année de formation en études
anthroposophiques ainsi qu’une initiative portant sur la petite enfance, qui a
été créée cette année sous la direction de Carol Nasr, Maggie Keppie et
Margaret Osmond.
L’exploitation d’apiculture biodynamique
de Shirley et Klaus Langpohl, qui se situe près de Digby, vient de recevoir sa
certification Demeter! Les deux propriétaires de l’exploitation donnent des
ateliers d’apiculture et ont initié un certain nombre de groupes d’étude et
d’ateliers anthroposophiques dans leur région.
À Wolfville, dans la Vallée de
l’Annapolis, Kathleen Purdy a établi la Alexander Society il y a une vingtaine
d’années. Formée dans le programme « Heart » à Toronto, elle
travaille de façon pratique avec l’anthroposophie pour enrichir la vie
d’individus atteints d’autisme et d’autres conditions physiques et mentales.
Dorothea Schmidt a récemment ouvert une
clinique de massage thérapeutique à Mahone Bay.
Après avoir entendu parler de ces
initiatives, nous nous sommes divisés en petits groupes de conversation pour, dans
la deuxième partie de la soirée, explorer ensemble l’évolution du
« but » de notre Société. Comment est-ce que notre « but »
est en train de se métamorphoser? Et ce but, que demande-t-il de nous, les
membres de la Société? On y a vécu de nombreux échanges animés. Quelques images
qui ont émergé de ces échanges : devenir un phare; visibilité; une force
unique capable de relier; la main dans la main partout à travers le pays; être chacun
un exemple vivant de l’anthroposophie dans sa vie de tous les jours.
Depuis un an et demi, le conseil explore
cette question du but de la Société dans des rencontres « style
bistro » avec des membres à travers le pays : à Montréal, à Ottawa, à
Toronto, à Calgary, à Vancouver, et maintenant à Blockhouse, Nouvelle-Écosse. Nous
sommes reconnaissants envers tous ceux qui ont participé à ces rencontres, et nous
sommes prêts maintenant à relever le défi de rédiger un « but » de
notre Société qui fera partie de la charte révisée du Règlement de la Société
anthroposophique au Canada.
Suivant une conversation animée et une
période de questions posées par les membres, la soirée s’est terminée par
l’écoute d’un magnifique chant a cappella à deux voix présenté par deux parents
de l’école : Mary Knickle et Heather Kristenson. Marie a ensuite dirigé
toute l’assistance dans une interprétation énergique de « Farewell to Nova
Scotia ».
Dimanche, nous nous sommes rendus en auto
à la résidence d’Arthur et Margaret Osmond à Dartmouth (dans la région
d’Halifax) pour nous entretenir avec les membres de la Classe. Cette
conversation a porté en partie sur des notes prises lors de la conférence
donnée par Virginia Sease en juillet, et en partie sur les questions sur le
travail de l’École de Science de l’esprit, questions qui avaient été recueillies
préalablement.
Des leçons de la Première Classe de
l’École de Science de l’esprit sont données à Dartmouth mensuellement par
Arthur Osmond, lecteur de classe. Un groupe d’étude sur l’ouvrage de Sergei
Prokofieff, le Cycle de l’année comme
chemin d’initiation, vient d’être créé.
On nous a généreusement invités à partager,
chez les Osmond, un repas communautaire avec des membres et amis de la Société.
Le repas a été suivi par de l’eurythmie, dans un local public, dirigée par
Margaret Osmond, qui a récemment obtenu son diplôme (Bachelor of Arts) en
eurythmie de l’université d’Oslo, en Norvège (dans une entente avec Spring Valley, New York).
Elle donne un cours d’eurythmie publique tous les mois à Dartmouth, et c’est à
un de ces cours que nous avons participé – nous étions une douzaine de
participants en tout. Dans le même local, suivant l’eurythmie, Arie van
Ameringen a donné une causerie sur la méditation anthroposophique. À notre
connaissance, il s’agissait de la première conférence publique jamais donnée à
Dartmouth. 16 personnes ont assisté à cette présentation.
Il nous restait, à nous, membres du
conseil, un peu de temps pour continuer notre réunion le dimanche soir, et le
lundi, les Osmond nous ont généreusement ouvert leur maison pour que nous
puissions y poursuivre notre réunion durant toute la journée avant de nous quitter,
chacun prenant le chemin de retour en direction de chez soi.
Sunday, November 30, 2014
Council in Nova Scotia
- Judy King and Dorothy LeBaron
Here is a brief glimpse into some of the initiatives.
From October 10th to
October 13th the Council and General Secretary had a wonderful
opportunity to meet and work in Nova Scotia. The Council, invited by NS member
Judy King with support from the local Members and Friends’ Group, were warmly
welcomed in the community, and they were surprised and very excited to hear
about the many initiatives taking place on the East Coast. It had been eleven
years since the Council had travelled to Nova Scotia.
We had the good fortune to be
hosted by Camelia Frieberg, at Watershed Farm near Bridgewater, on the South
Shore of Nova Scotia. It is a beautiful farm situated in hill country, and
commands a panoramic view of the surrounding forested countryside.
Camelia has a large market garden in which she works with bio-dynamic methods;
she has many chickens/roosters for eggs and meat, sheep and lambs for wool and
meat, and a couple of beehives. There are facilities at the farm where
workshops and events are held (under Pollination Project). For two years there
was a regular study group meeting here to read Steiner’s Agriculture Course.
After meeting all day and evening
Friday and on Saturday morning, we were treated to a field trip to Blue Rocks,
Lunenburg, where geologist Duncan Keppie gave us some insight into the geological
diversity in the area. He also spoke of the anthroposophically-oriented
geological research he is undertaking, into the relationship of the body of the
Earth to the human body.
On Saturday evening, we met with
about 25 members and friends of the Society at the South Shore Waldorf School. We
were grateful so many people came out on a Thanksgiving weekend. After a
musical welcome and circle dance, we spent the first part of the evening hearing
about the inspiring work going on in this community.
Here is a brief glimpse into some of the initiatives.
The Waldorf School is in its
nineteenth year of operation, having been in its present location for thirteen
years. It is in a one hundred year old schoolhouse in Blockhouse, near
Lunenburg, Mahone Bay and Bridgewater. At present, there are about sixty
students in kindergarten to grade eight.
The South Shore Waldorf School
Association has recently purchased the property the school stands on. One of
the initiatives that has enabled this is a financial borrowing/lending community,
under the guidance of Jim White, Rita Landgraf and Kathryn Dumke, which has made
it possible for many friends of the school to participate in financing the
project. Vidar also is assisting with financing arrangements.
For six years there was a Waldorf
East Conference at the school, spearheaded by Anne Greer; by popular demand it
will be back again in 2015. About twenty participants take part, mostly from
Nova Scotia and New Brunswick, and have also come from Maine and Newfoundland.
Hallowe’en Whispers is an
initiative created by Monika Wildemann, kindergarten teacher; it is a popular
public event held at the school as a young-child-friendly alternative to ‘trick
or treat’; children are led on a magical mystery tour through the forest with a
story theme.
The Airstream Café is an exciting
initiative which was created by Ross Bunnell and Rita Landgraf for the purpose
of raising funds for the school. Ross and Rita have been dedicated to serving
the school in many ways since it opened its doors. Some years ago they
converted an Airstream trailer into a travelling café certified for serving
food in public, with excellent fair trade coffee and gourmet hot and cold food
on the menu; they travel to farmers’ markets and other events May through
October; all proceeds go to the school.
An Anthroposophical Foundation
Studies program has been carried for the last 2 years by Judy King and Maggie
Keppie. Eleven students have completed the program, which includes study,
artistic work and field trips. A new foundation studies program will be started
in 2015, carried by Andre Schmechel, grades Faculty Chair at the school, and
Maggie Keppie.
An ‘East Coast Institute for Studies
in Anthroposophy’ was established to distinguish initiatives from the Waldorf
school community from independent initiatives led by local members. (Its name
mirrors the West Coast Institute for Studies in Anthroposophy in British
Columbia.) Under this umbrella are carried the Foundation Studies Course and
the Early Childhood Education initiative now in its first year under tutelage
of Carol Nasr, Maggie Keppie and Margaret Osmond.
Biodynamic Beekeepers Shirley and
Klaus Langpohl, near Digby, have just received the exciting news of their
Demeter certification! They hold workshops on beekeeping and have initiated a
number of anthroposophical study groups and workshops in their area.
In Wolfville, Annapolis Valley,
Kathleen Purdy established The Alexander Society about twenty years ago;
trained in the ‘HEART’ program in Toronto, she works practically with anthroposophy
to enrich the lives of individuals living with autism and other conditions.
Dorothea Schmidt has opened a
clinic in Mahone Bay for therapeutic massage.
After hearing from the
initiatives, in the second part of the evening we broke into small conversation
groups, to explore together the evolving ‘Purpose’ of the Society. What is our
Purpose becoming, and what is it asking of us as Members of the Society? There
were many lively exchanges. A few of the images that emerged were becoming a
beacon, visibility, one connecting force, hands holding hands across the
country, each of us as living examples showing anthroposophy in our daily
lives.
The Council has carried this
question of the Purpose into café conversations with members across the country
during the past year and a half, in Montreal, Ottawa, Toronto, Calgary,
Vancouver, and now Blockhouse, Nova Scotia. We are grateful to all those who
have participated, as we now take up the task to craft the ‘Purpose’, as it
will appear in the revised ASC Charter/bylaws.
After lively discussion and
questions the evening concluded with a two-part a capella song beautifully sung
by two members of the parent body at the School, Mary Knickle and Heather
Kristenson; Mary then led us all in a lively rendition of ‘Farewell to Nova
Scotia’.
On Sunday we drove to Arthur and
Margaret Osmond’s house in Dartmouth (Halifax area) for a conversation with
Class Members; conversation included notes taken in Montreal last July from
Virginia Sease’s presentation, and questions from Nova Scotia Members about
School of Spiritual Science work, requested beforehand.
School for Spiritual Science Class
Lessons are offered monthly by Classholder Arthur Osmond, in Dartmouth. As
well, a study group here has just started to read Sergei Prokofieff’s ‘Cycle of
the Year as a Path of Initiation’.
We were graciously invited to
enjoy a potluck lunch with Society Members and Friends at the Osmonds’ house.
This was followed by Eurythmy led by Margaret Osmond, at a public location.
Margaret has recently acquired a Bachelor of Arts degree in Eurythmy from the
University of Oslo, Norway, in conjunction with Spring Valley, NY. She offers a
monthly Eurythmy class, open to the public, in Dartmouth; we participated in
one of these, twelve people took part. In the same location, after the Eurythmy
a public talk was given by Arie van Ameringen, on Anthroposophical Meditation.
It was pointed out that this was a first, as far as we know, public talk on
anthroposophy in Dartmouth. About sixteen people were present.
Council Members had some meeting
time on Sunday evening, and then on Monday were kindly offered the Osmonds’
home to meet in all day, before travelling back home in their different
directions.
Wednesday, November 19, 2014
Claude Mainville
- Jocelyne Arseneau et Denis Schneider
Chers amis de la Société anthroposophique,
Claude Mainville, membre de la Société anthroposophique au Canada et de l’Université libre, a traversé le seuil le 31 octobre à 23h55. Il était dans le coma depuis une douzaine d'heures, entouré de sa famille. >Voici quelques premiers souvenirs liés à cette amitié de fin de vie:
Claude était à la première rencontre du groupe d'études chez Éric Schneeberger à Val David. Il a plus tard téléphoné à Jocelyne Arseneau pour savoir s'il y avait un groupe d'études; ce groupe s'est formé et Claude y a été un membre très actif, nous recevant également chez lui. Au même hiver 2013, il a présenté, au Bistro Le Baril Roulant à Val David, le film The Challenge of Rudolf Steiner. À ce moment, il connaissait déjà la maladie qui allait l'emporter.
Au printemps, dans son jardin potager à Val David, où il faisait la culture en Biodynamie depuis plusieurs années, il a reçu Michel Florin, responsable au Goetheanum de la Section d’agriculture biodynamique. Ce dernier était invité au congrès de l'Institut Rudolf Steiner du Québec.
Son courage face à la maladie l’amènera à se rendre à Toronto pour ses traitements en médecine anthroposophique. À l'été 2013, il a décidé de partir vers Dornach pour suivre, pendant une année, le programme d’études anglaises mis sur pied par Virginia Sease. En plus il a pu bénéficier de traitements à la Lukas Klinik
d’Arlesheim.
Il y aurait beaucoup à dire de Claude, cet homme engagé.
Chers amis de la Société anthroposophique,
Claude Mainville, membre de la Société anthroposophique au Canada et de l’Université libre, a traversé le seuil le 31 octobre à 23h55. Il était dans le coma depuis une douzaine d'heures, entouré de sa famille. >Voici quelques premiers souvenirs liés à cette amitié de fin de vie:
Claude était à la première rencontre du groupe d'études chez Éric Schneeberger à Val David. Il a plus tard téléphoné à Jocelyne Arseneau pour savoir s'il y avait un groupe d'études; ce groupe s'est formé et Claude y a été un membre très actif, nous recevant également chez lui. Au même hiver 2013, il a présenté, au Bistro Le Baril Roulant à Val David, le film The Challenge of Rudolf Steiner. À ce moment, il connaissait déjà la maladie qui allait l'emporter.
Au printemps, dans son jardin potager à Val David, où il faisait la culture en Biodynamie depuis plusieurs années, il a reçu Michel Florin, responsable au Goetheanum de la Section d’agriculture biodynamique. Ce dernier était invité au congrès de l'Institut Rudolf Steiner du Québec.
Son courage face à la maladie l’amènera à se rendre à Toronto pour ses traitements en médecine anthroposophique. À l'été 2013, il a décidé de partir vers Dornach pour suivre, pendant une année, le programme d’études anglaises mis sur pied par Virginia Sease. En plus il a pu bénéficier de traitements à la Lukas Klinik
d’Arlesheim.
Il y aurait beaucoup à dire de Claude, cet homme engagé.
Claude Mainville
- by Jocelyne Arseneau and Denis Schneider
Dear Friends of the Anthroposophical Society,
Claude Mainville, a member of the Anthroposophical Society and the School of Spiritual Science, crossed the threshold on October 31, 2014, at 11:55 p.m. He had been in a coma for some twelve hours, surrounded by his family. The following are some brief memories of this individual who became a friend to us during the last years of his life.
Claude attended the first gathering of the study group held at Éric Schneeberger’s residence in Val David. He subsequently contacted Jocelyne Arseneau to inquire whether other study groups existed, and then became an active member when a new group was formed, even welcoming us into his home. That same winter (2013) he organized a showing of the film The Challenge of Rudolf Steiner in the Bistro Le Baril Roulant in Val David. He was already aware at this time of the illness that would finally take his life.
That spring, he invited Michel Florin, head of the Agriculture Section at the Goetheanum, to visit his vegetable garden in Val David. Michel Florin had come to participate in the conference organized by l’Institut Rudolf Steiner du Québec. His courageous battle with his illness led him to Toronto so seek anthroposophical medical treatment, and in the summer of 2013 he decided to travel to Dornach to take the one-year course of
anthroposophical studies in English founded by Virginia Sease. While there, he was able to avail himself of treatments offered at the Lukas Klinik in Arlesheim.
There remains much to be said about Claude, a man of great dedication and commitment.
Dear Friends of the Anthroposophical Society,
Claude Mainville, a member of the Anthroposophical Society and the School of Spiritual Science, crossed the threshold on October 31, 2014, at 11:55 p.m. He had been in a coma for some twelve hours, surrounded by his family. The following are some brief memories of this individual who became a friend to us during the last years of his life.
Claude attended the first gathering of the study group held at Éric Schneeberger’s residence in Val David. He subsequently contacted Jocelyne Arseneau to inquire whether other study groups existed, and then became an active member when a new group was formed, even welcoming us into his home. That same winter (2013) he organized a showing of the film The Challenge of Rudolf Steiner in the Bistro Le Baril Roulant in Val David. He was already aware at this time of the illness that would finally take his life.
That spring, he invited Michel Florin, head of the Agriculture Section at the Goetheanum, to visit his vegetable garden in Val David. Michel Florin had come to participate in the conference organized by l’Institut Rudolf Steiner du Québec. His courageous battle with his illness led him to Toronto so seek anthroposophical medical treatment, and in the summer of 2013 he decided to travel to Dornach to take the one-year course of
anthroposophical studies in English founded by Virginia Sease. While there, he was able to avail himself of treatments offered at the Lukas Klinik in Arlesheim.
There remains much to be said about Claude, a man of great dedication and commitment.
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