- Monique Walsh
Chers amis,
En cette
fin d’année, j’aimerais partager avec vous quelques aspects du travail du
Collegium en Amérique du Nord, et en particulier vous communiquer comment je
vois se développer une plus grande conscience de la nature de la Section
d’anthroposophie générale ici au Canada et en Amérique du Nord.
Plusieurs
d’entre vous savent que depuis quelques années déjà la question de la Section
d’anthroposophie générale et de sa raison d’être fait l’objet de nombreuses
discussions et d’explorations au sein même de la Société anthroposophique. Je
porte moi-même la question suivante : Pourquoi
a-t-il été nécessaire que cette Section échappe à notre conscience, qu’elle
dorme pendant un certain temps – et qu’est-ce qui a changé maintenant? Cette
Section est-elle présente aujourd’hui, et, si oui, où?
D’après mes
propres observations, je peux dire que la Section d’anthroposophie générale est
active là où des membres de l’École se réunissent pour travailler en toute
conscience à partir des leçons et de l’ambiance de la Classe. En lui donnant le
nom de Section pour l’universellement
humain, nous pouvons ressentir sa véritable intention. En effet, l’on peut
caractériser le travail de la Section d’anthroposophie générale comme étant l’élaboration
d’un chemin menant à la redécouverte de ce que veut dire être véritablement humain,
un effort pour retrouver notre essence spirituelle. L’impulsion fondamentale qui
sous-tend ce travail est l’établissement des bases scientifiques du chemin en
question, et cette tâche incombe à nous en tant que membres de l’École et de la
Société anthroposophique.
Lorsque le
Collegium se réunit deux fois par année, en mai/juin et en décembre, on y
partage et approfondit le travail effectué dans les différentes Sections. Notre
défi, c’est de nous rencontrer aussi consciemment que possible dans l’esprit de
notre qualité de membres de la Section d’anthroposophie générale. À vrai
dire, ce défi, nous le confrontons tous dans notre travail avec l’être
Anthroposophia, que ce soit dans le contexte de l’École ou celui de la Société.
Ici au
Canada, lorsque les responsables de Classe se réunissent annuellement avec les
membres du Conseil, cela se veut une manifestation du travail de la Section
d’anthroposophie générale. Nous voulons que cet aspect de notre travail
devienne de plus en plus conscient.
En passant
en revue les activités de l’année du Collegium, je souligne tout d’abord le
mois de décembre 2011, le moment où j’ai intégré le cercle. À ce moment-là nous
étudiions les éthers et le règne éthérique. Un des aspects marquants de ces
rencontres était l’occasion qui se présentait de partager quelques résultats des
recherches avec des membres de l’endroit, ce qu’ont fait notamment Sherry
Wildfeuer et Rudiger Janisch. Une autre question sur laquelle le Collegium
s’est penché était celle de la visibilité de l’École de Science de l’Esprit en
Amérique du Nord, et de la Section d’anthroposophie générale plus
particulièrement. Nous avons donc demandé à Herbert Hagens de rédiger une
lettre adressée à tous les responsables de Classe, et nous avons prévu un temps
dans l’horaire de chacune de nos rencontres pour nous réunir avec les
responsables de Classe de l’endroit.
Il serait
peut-être utile d’expliquer ici que pour des raisons de responsabilité fiscale
et d’organisation pratique, le Collegium se réunit généralement à Spring Valley,
profitant ainsi de l’accueil généreux de la Fellowship Community. Cet endroit
géographique permet de réduire considérablement l’ensemble des frais de
déplacement des participants.
Lors de
notre rencontre du mois de juin, nous avons reçu la visite de Virginia Sease et
accueilli quatre nouveaux membres : Prairie Adams pour la Section
pédagogique, Peter Buckbee pour la Section des Sciences sociales, Bert Chase
pour la Section des Arts plastiques, et Jennifer Greene pour la Section des
Sciences naturelles. Durant cette réunion nous avons partagé notre travail avec
quelques responsables de Classe de la région et avons entamé notre conversation
au sujet du Gœtheanum spirituel.
Au mois
d’aout, la Société en Amérique a organisé un colloque sur le leadership auquel
nous, les membres du Collegium, avons été invités à participer. Cet évènement a
été suivi d’un Congrès et s’est terminé avec l’Assemblée générale annuelle de
la Société anthroposophique américaine. Ces évènements se sont tous déroulés à
Ann Arbor, au Michigan. Les membres du Comité directeur du Gœtheanum se sont
joints à nous pour ce travail.
Personnellement,
j’ai vécu ce colloque comme une sorte d’occasion manquée. J’ai été déçue de voir
que tant de potentiel est resté inexploité.
130 participants y ont assisté, invités pour leur qualité de
responsables au sein du mouvement. J’estime que leur présence même indiquait
une volonté de leur part de travailler avec les autres, de surmonter les
difficultés et de concentrer leurs efforts en vue d’assurer la santé et le
bienêtre de l’anthroposophie en Amérique du Nord. Malheureusement, malgré leurs
excellentes intentions, ceux à qui on avait délégué la responsabilité de
l’organisation de l’évènement se sont prévalus de techniques qui, bien que tout
à fait convenables dans le contexte des grandes compagnies et entreprises, ne
se sont pas avéré adéquates pour faciliter nos efforts en vue de réaliser
l’universellement humain.
Et pourtant
j’ai ressenti comment le thème du congrès : Qu’aille vers le bien; rencontrer nos destins spirituels en Amérique nous
a orientés doucement vers l’actuel thème de l’année : l’Identité de la Société anthroposophique.
Ce travail
du mois de juin a évolué pour s’ouvrir sur le thème du Gœtheanum spirituel. Le
point culminant de notre rencontre a été une présentation de Rudiger Janisch
sur le premier Gœtheanum, à laquelle ont assisté également des membres locaux. Rudiger
nous a fait vivre l’expérience d’approcher le bâtiment à pied, d’en faire la
visite, et ensuite de contempler l’incendie et son résultat : la
Méditation de la Pierre de Fondation déposée dans les cœurs des hommes.
Voici
quelques réflexions et observations provenant de notre rencontre du mois de
décembre 2012 :
« Le Gœtheanum,
pour être une entité vivante, dépend de nous – de nos vies et de nos
efforts. »
« L’École
a la responsabilité de servir l’évolution de la culture générale. Tout être
humain doit trouver sa place dans le temple. »
« Le
deuxième Gœtheanum se place comme une enveloppe protectrice par-dessus l’espace
du premier Gœtheanum. » (Ceci devient visible dans les dessins de Rex
Raab, d’Arne Klingborg & d’Ake Fant).
En guise de
conclusion je voudrais souligner que la tâche de l’École de Science de l’Esprit
est d’entreprendre les recherches nécessaires pour confirmer le bienfondé des
résultats obtenus par Rudolf Steiner dans ses propres recherches – à savoir, d’établir
le fait que l’homme est un être d’essence spirituelle. Le travail de la Section
d’anthroposophie générale a pour but de nous appuyer dans nos efforts pour
vivre notre véritable humanité. La Méditation de la Pierre de Fondation nous a
été donnée pour nous aider dans notre tâche.
Nous vivons
à une époque où l’humanité a traversé le seuil, mais sans en être conscient.
Arriverons-nous à créer un contexte dans lequel nous pourrions partager nos
expériences communes?
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