- Arie von Ameringen
Chers amis,
Si l’on monte
à pied le chemin escarpé qui va vers les Goethéanum, on peut être frappé par
l’environnement naturel qui se présente à nos yeux, et au début de novembre, il
y a encore des fleurs et l’herbe est verte même si les feuilles des arbres
fruitiers sont tombées; la présence des vaches avec leurs petits ajoute une
petite touche champêtre. En empruntant
l’allée bordée de bornes (qui date du premier Goethéanum) qui mène vers
l’entrée ouest, on aperçoit tout à coup,
s’élevant au-dessus du toit côté est, une immense grue de plus de 70 mètres de
hauteur, signe que les travaux du toit ont bien commencé. En entrant, au Goethéanum,
on peut entendre à certains moments de la journée, du côté sud, des bruits
intenses et étourdissants des marteaux-piqueurs.
Les travaux
au Goethéanum
Lors de la rencontre,
des membres du comité directeur, les responsables des sections et des
secrétaires généraux, nous avons été invités à visiter les travaux en cours.Il faut se
rappeler qu’à l’origine les travaux ont été entrepris d’abord pour des raisons
de sécurité : tuiles d’ardoise (qui datent des années 20) usées et machinerie
dangereuse sur scène.
Dans la grande salle, les rangées de chaises et l’espace du rideau de scène étaient enveloppés de couches de pellicule de plastique. Derrière, une cinquantaine d’ouvriers étaient affairés sur d’immenses échafaudages à démolir certains murs et planchers. Mais les travaux ont été retardés par la découverte d’une couche d’asbestes dans la paroi coupe-feu en métal de la scène, ce qui implique un démantèlement avec la plus grande minutie. La scène va subir une profonde transformation, par la création d’une fosse d’orchestre en avant-scène qui pourra accueillir éventuellement jusqu’à 70 musiciens. Il y a aussi le projet de créer -dans l’entrée ouest — un vrai espace d’accueil réservé aux visiteurs, car l’actuel, dans le Wanderhalle, est moins convivial. . À l’extérieur de l’entrée ouest, de chaque côté, des escaliers (fermés par une grille) mènent vers la terrasse lesquels ne sont pas utilisés. Cet espace, incorporé à l'intérieur, pourrait permettre de créer un grand hall d’accueil.
Des questions
importantes ne sont pas cependant encore résolues. Doit-on réaménager le lieu
actuel pour le représentant de l’humanité
en mettant des chaises pour le travail de l’Université de la Science de
l’esprit? Est-ce que la sculpture
peut être localisée à un autre endroit? Ou doit-on construire une salle
réservée à l’université de la Science de l'esprit dans l’aile sud, espace
dégagé en raison du réaménagement de la scène ?
La rencontre des secrétaires généraux
Au début des
réunions, lors de la semaine du 5 novembre, Constanza Kaliks a fait une courte introduction en lien
avec le thème de l'année: « ‘’ Le Je se reconnaît"
— dimensions de la pose de la Pierre de fondation ». Elle nous a rappelé comment l’être
humain est entré progressivement dans la matière depuis le XVe siècle; nous
vivons dans un monde créé par l’homme, ce qui veut dire que le monde spirituel
est complètement oublié. Depuis le XIXe siècle, l’inimaginable peut-être pensé,
d’abord en mathématique, mais également dans d’autres domaines. De plus en
plus, la conscience du moi s'éveille par la reconnaissance de l’autre. Le monde
est maintenant
perçu comme un ensemble. Malgré la distance
entre les gens
les échanges par les médias modernes favorisent la proximité.
Est-ce que nous sommes capables de dire oui au monde (Weltbejahung) et jusqu’à
quel point trouve-t-on cette attitude d'affirmation au monde en anthroposophie?
Dans les lignes directrices du 16 novembre 1924, Rudolf Steiner nous rappelle
une imagination de Michael, qui à travers les âges s'affirme et de ce fait
s'affirme envers le monde en y amenant des forces de l'univers.
Nous avons
abordé plusieurs sujets tels, la communication, la section d'anthroposophie
générale, le projet de monter Faust sur scène en 2016 et la journée de
consultation avec les membres. Un événement fort agréable mais inusité s'est offert:
nous avons pu rencontrer des membres de la section d’agriculture et nous nous sommes
adonnés au « word café ». Il s’agit d’un exercice faisant appel à un
jeu de rencontres entre inconnus afin de converser librement sur des sujets
spécifiques. Ce fut un moment d'échanges cordiaux avec les agriculteurs.
Le Goethéanum
veut renforcer davantage le travail en commun entre l’Université de la Science
de l’Esprit, la Société anthroposophique et les activités dans les différents
domaines de la vie. Comment et de quelle manière peut-on devenir compétent dans
les différents domaines de la vie pratique? Où l’anthroposophie est-elle
active? Où sont les sources (d’inspiration) dans les domaines de travail. Comment
construire l’anthroposophie?
La rencontre avec les membres, au Goethéanum, les 8 et 9
novembre, s'est faite sous le signe de la transparence et de l'échange. Trois
sujets ont été abordés principalement: a) comment échanger sur des points de
vue opposés en anthroposophie, b) la question sur le réarrangement de l'espace
intérieur du Goethéanum et c) l'édition critique des œuvres de Rudolf Steiner.
D'autres événements
Il y a
maintenant un groupe d'études dans la ville de Québec qui travaille
régulièrement ensemble depuis mars. Le groupe est porté principalement par Louis
Casgrain. C'est une bonne nouvelle, car pendant plusieurs années des petites
initiatives ont vu le jour, mais n'ont pas persisté. On espère que cette
initiative portera des fruits dans la plus vieille ville de l'Amérique du Nord
(fondée en 1608). J'aurai l'occasion prochainement d'y rencontrer les membres.
À la fin de
janvier, le conseil avec les lecteurs de Classe vont se réunir à Toronto pour
approfondir des sujets en relation avec la pose de la Pierre de fondation, le
5e Évangile et la section générale d'anthroposophie. Le conseil aimerait aussi
rencontrer les membres de l’endroit dans la soirée du 22 janvier
D'ici là, je
vous souhaite des Nuits Saintes inspirantes et fructueuses,
Arie van
Ameringen
Secrétaire général
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