Chers amis,
Lorsque j'ai quitté mon coin de pays, à la fin de
mars, pour me rendre à Dornach le
printemps se pointait avec une chaleur abrupte qui encourageait le bourgeonnement
des fleurs et ce de façon inattendue. En arrivant en Suisse, une autre vague printanière
- les arbres fruitiers étaient en fleurs - accueillait les participants venant
de différentes parties du monde aux
réunions préparatoires à l’Assemblée Générale Annuelle de la Société
Anthroposophique Universelle. Plusieurs réunions regroupaient le Comité
directeur, les responsables des sections et les Secrétaires généraux ainsi que
d'autres représentants de pays. Ces rencontres se tenaient dans une atmosphère
de cordialité et de travail intense. Ce
fut aussi un moment pour partager la vie
de la Société dans les différents pays. Un fait à noter fut la fondation, en
octobre dernier, de la Société anthroposophique en Inde. Les résultats du
travail de Hans van Florenstein-Mulder se sont fait sentir dans plusieurs pays
en Asie, surtout par le biais de l'agriculture biodynamique. Maintenant, il y a
aussi des membres de l'École de science spirituelle qui se réunissent en Inde et à Taiwan.
Un des sujets à l’ordre du jour portait sur le thème de l’année : l’identité de la Société anthroposophique. On faisait mention du 100e anniversaire de la fondation de la Société à Cologne. D’ailleurs il y aura des festivités à l'automne pour commémorer cette fondation. On peut noter plusieurs éléments qui font partie de l’identité de la Société. Ce thème peut nous interpeller et générer de nombreuses questions et observations. On peut l'aborder avec un regard sur l'aspect historique. Nous pouvons observer comment cette identité se manifeste dans les différentes initiatives portées par les membres et quelles en sont les perspectives d'avenir. Tous ces aspects sont à prendre en considération en lien avec l’impulsion de Rudolf Steiner et du travail de recherche spirituelle ou travail méditatif.
Les rencontres
en Suisse ont permis de confirmer la venue de Bodo von Plato à Montréal. Bodo von
Plato fait partie du Comité directeur de la Société depuis 2001. Il participe
au projet de méditation à travers le monde, initié par le Goetheanum. Les 17et
18 août prochain, il donnera une conférence sur La conscience et l'identité émergente
et il animera un atelier sur la
méditation. Il y a maintenant en Europe
et aux États-Unis plusieurs initiatives avec des intervenants qui créent des groupes de soutien pour la
pratique de la méditation, donner des outils et partager des expériences. Il
est à espérer que nous pourrons, également au Canada, nous joindre à ce projet.
En juin, Monique Walsh et moi-même avons participé aux
réunions du Collégium à Spring Valley. Un
nouveau souffle anime ce groupe avec la venue de nouveaux représentants des sections:
Prairie Adams (section pédagogique), Jennifer Greene (section des sciences
naturelles), Bert Chase (section des arts visuels), Peter Buckbee (section des
sciences sociales). Le travail de recherche se continue sur le monde élémentaire
dans le cadre de l'École de Science spirituelle. Nos sessions d'échanges ont
été complétées en lien avec le thème par des activités artistiques. Nous avons
eu aussi l'occasion d'échanger avec des lecteurs de Classe de la région et nous
espérons poursuivre ces échanges avec le reste du continent. Virginia Sease a
participé à notre travail et sa présence a permis de consolider le lien avec le
Goetheanum. Un des aspects important de l'identité de la Société est l'École de
Science spirituelle. Rudolf Steiner s'y réfère comme étant ‘l'âme de la Société’.
Le Collegium se donne maintenant comme tâche de partager et échanger ses réflexions
avec les membres de l'École de Science spirituelle à travers le continent.
Depuis deux mois, j'ai eu l'occasion de rencontrer des
groupes de membres au Québec et en Ontario. À Sherbrooke, il y a un groupe de
membres très actif et qui s’est choisi comme
nom Vers les sources. À Ottawa, en
avril dernier, je fus invité à participer aux congrès, Construire un futur social, organisé par
la branche Aux confluences des trois
fleuves. Plusieurs membres et amis étaient présents et témoignaient de la
dynamique du travail à cet endroit.
Il est intéressant de voir comment le thème de la communauté
se retrouve aussi dans le congrès qui a eu lieu à Toronto en mai dernier. À notre
époque où l'individualisme est très accentué, le travail en commun devient de
plus en plus un défi aussi pour l'avenir de la Société. La distance
géographique entre les différents groupes de membres dans le pays ajoute une
difficulté supplémentaire. En effet, on constate depuis quelques années déjà,
que lors des assemblées générales il y a surtout des membres locaux et des environs
qui se présentent. À Toronto ce fut particulièrement frappant à la dernière AGA,
car seulement quelques membres sont
venus de l'ouest et à peine cinq de la Nouvelle Écosse et du Québec.
Comment favoriser les rencontres entre les membres? Colin Rioux - Beauséjour à la fin de son article,
dans le dernier Glimpses, qui portait sur la création de la branche à Sherbrooke, faisait
cet appel aux membres des différentes régions du pays de donner des nouvelles
et de prendre "la plume à tour de rôle pour écrire ne serait-ce
qu’un tout petit mot dans ce bulletin et dire ce qui ce passe de leur
côté. Cela nourrirait le sentiment de faire partie d’une plus grande
communauté". L'anthroposophie se
révèle comme un être spirituel quand des membres travaillent ensemble,
voilà un aspect à ne pas négliger pour l'identité de la Société.
Je tiens à remercier Regine Kurek et Monique Walsh
pour leur dévouement et leur travail assidu au sein du Conseil. Ce fut un grand
plaisirde travailler avec elles.
Arie van Ameringen, Secrétaire général
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